Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a annoncé que la Côte d’Ivoire propose le kilowattheure le moins cher de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) avec un prix moyen de 87 FCFA par kWh. Cette déclaration a été faite le jeudi 6 mai 2024, lors des Rendez-vous du gouvernement à l’auditorium de la Primature, en réponse aux critiques sur les récentes augmentations de factures d’électricité, notamment suite à une augmentation de 10 % en janvier.
Comparativement, les tarifs dans les autres pays de l’UEMOA sont plus élevés : au Bénin, environ 105 FCFA par kWh ; au Burkina Faso, 125 FCFA ; en Guinée-Bissau, 125 FCFA ; au Mali, 130 FCFA ; au Niger, 110 FCFA ; au Sénégal, 120 FCFA ; et au Togo, 110 FCFA. Cela positionne la Côte d’Ivoire comme l’un des pays avec les coûts les plus bas, les tarifs de l’UEMOA variant entre 101 et 132 FCFA par kWh.
Le ministre a souligné les avancées de l’électrification en Côte d’Ivoire, avec le nombre de localités électrifiées passant de 2 851 à 7 508 entre 2011 et 2023, et le taux de couverture nationale progressant de 33 % à 88 %, avec l ‘objectif d’atteindre 100 % d’ici 2025. Il a également mentionné l’augmentation du taux d’accès de 74 % à 97 % et la croissance des abonnés de 1,1 million à plus de 4 millions. Par ailleurs, le Temps moyen de coupure (TMC) a été réduit de 47 heures par an en 2011 à 29 heures par an en 2023, comparé à 12 heures par jour dans certains pays.
Les investissements dans le secteur électrique s’élèvent à 1 700 milliards FCFA, dont 1 000 milliards provenant du secteur privé. Les investissements en cours atteignent 1 221 milliards FCFA, avec des prévisions dépassant les 5 000 milliards FCFA d’ici 2030.
Cependant, des défis subsistants face à la demande croissante due à l’augmentation rapide de la population. La demande en électricité est en forte hausse, influencée par la croissance démographique, le développement économique et le réchauffement climatique. Des contraintes sont également apparues en 2024, notamment à cause de retards dans la mise en service de nouveaux groupes de production et de pannes, trois groupes totalisant 653 MW étant actuellement hors service, dont deux représentant 488 MW.
Lors de cet événement, le ministre a présenté le thème « Politique minière, pétrolière et énergétique : enjeux, défis et perspectives » en présence du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.
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