Le décès d’Alino Faso, survenu à l’École de Gendarmerie d’Abidjan alors qu’il y était en détention, continue de susciter de nombreuses réactions.
Le mouvement citoyen « Trop c’est trop » s’est exprimé sur le sujet lors d’une conférence de presse tenue le mardi 29 juillet 2025 à Cocody, Abidjan.
Selon un communiqué publié le 27 juillet par le Procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, Alino Faso a été retrouvé mort le 24 juillet dans une chambre de l’école de gendarmerie, où il était incarcéré depuis janvier 2025. Les premières conclusions de l’enquête évoquent un suicide par pendaison.
Le mouvement « Trop c’est trop » dit ne pas contester cette version officielle. Toutefois, il s’interroge sur les conditions de détention dans les prisons du pays.
« Même en admettant que la version du Procureur soit exacte, quelles souffrances ont pu le pousser à un tel acte ? », s’interroge le collectif.
Dirigé par des responsables issus de partis d’opposition, le mouvement dénonce l’état préoccupant des établissements pénitentiaires : surpopulation, insalubrité, manque de soins médicaux, alimentation insuffisante et violations des droits humains fondamentaux.
Il cite plusieurs cas pour illustrer ses propos, notamment ceux de l’ancien ministre Douati Alphonse, de Jean-Yves Dibopieu, de Samba David ou encore du commandant Séka Séka, qu’il considère comme des victimes des mauvaises conditions de détention.
« Aujourd’hui, ce n’est plus d’aller en prison qui fait peur, mais d’en sortir vivant », alerte le mouvement.
Il appelle le président Alassane Ouattara à prendre des mesures urgentes pour améliorer les conditions carcérales.
« Monsieur le Président, nos prisons vont mal ! Il est temps de les désengorger et de réformer en profondeur le système pénitentiaire », lance-t-il.
Enfin, le mouvement en appelle à la Première Dame, en tant que « mère de la Nation », pour qu’elle s’implique également dans cette cause.
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