Le Sommet du 10 décembre 2023 de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a marqué un tournant crucial dans la politique ouest-africaine. En reconnaissant officiellement le renversement du gouvernement de Mohamed Bazoum par un coup d’État militaire, l’organisation régionale a validé une violation de l’ordre constitutionnel.
Cette décision a été immédiatement critiquée par Mamadou Traoré, proche de Guillaume Soro, qui a déclaré sur sa page Facebook le 14 décembre : “Bazoum, c’est fini. La CEDEAO a finalement entériné le renversement de Bazoum par un coup d’État festif et libérateur au Niger.”
Cette réaction est significative à plusieurs égards. Tout d’abord, elle révèle une satisfaction mêlée à une critique cinglante envers la CEDEAO. Traoré suggère que l’absence de certains chefs d’État lors de la réunion de la CEDEAO montre une compréhension partagée des limites et des contradictions au sein de l’organisation régionale.
Ensuite, il avance l’idée que tous les Africains de l’Ouest doivent comprendre que la CEDEAO s’est discréditée et a perdu tout pouvoir significatif. Cette réaction explosive met en lumière une remise en question profonde de l’efficacité et de la légitimité de l’organisation, révélant des fissures préexistantes dans la cohésion régionale.
Enfin, les conséquences de cette suspension pour le Niger restent à évaluer, mais il est évident que la CEDEAO est confrontée à un défi majeur concernant sa capacité à maintenir la stabilité politique dans la région.
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