La Coalition pour l’Alternance Pacifique de Côte d’Ivoire (CAP-CI) composée d’une frange de l’opposition et le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) parti au pouvoir ont eu une rencontre mercredi dernier à Abidjan-Cocody.
Lors de cette rencontre, l’on a observé l’absence du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et celle du Front Populaire Ivoirien (FPI) pourtant tous deux membres de la CAP-CI.
Le PDCI suspecté de préférer Laurent Gbagbo à son ex-épouse Simone Ehivet et son ex-lieutenant Blé Goudé, par la voix de son Vice-président, Georges Ezaley, justifie son absence par le fait que, plusieurs correspondances ont été adressées au président de la République, sans réponse concrète.
« Nous avons envoyé trois courriers au chef de l’État pour solliciter une discussion sur les réformes électorales. En mai, sans retour, nous avons élargi notre plaidoyer auprès de partenaires comme l’Union Européenne, la CEDEAO, l’Union Africaine ou encore les chefs traditionnels », affirme-t-il.
Selon Georges Ezaley, les propos de certains responsables du RHDP, relayés sur les plateaux télévisés, ont aussi refroidi CAP-CI. Pour ces responsables, le dialogue politique initié précédemment aurait déjà permis de traiter toutes les questions essentielles. Une position jugée « fermée » par les partis de l’opposition.
« Quand quelqu’un dit publiquement qu’un dialogue politique n’est plus nécessaire, à quoi bon lui demander de le soutenir ? », s’est interrogé Georges Ezaley. Pour lui, ce n’est pas avec le RHDP que le dialogue doit s’ouvrir, mais avec les institutions de l’État.
Quant au président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, il révèle que, la rencontre entre le RHDP et la CAP-CI n’a pas fait l’unanimité en leur sein.
« C’est une démarche qui n’a pas fait l’unanimité au sein de la CAP. Nous avons toujours privilégié le dialogue direct avec le gouvernement. C’est ce que nous faisons depuis plusieurs mois », a déclaré Pascal Affi N’Guessan, président du FPI. Il précise que cette position ne signifie pas une interdiction formelle pour les autres partis membres d’y participer.
« Au sein de notre coalition, les partis sont autonomes, ils sont libres de faire ce qu’ils veulent. Mais cette rencontre ne saurait engager toute la CAP. », a-t-il précisé.
Discussion à propos de ce post