Les parties prenantes de la deuxième phase du Projet d’Investissement Forestier (PIF2), qui viennent de différentes régions du pays, ont entamé un atelier de quatre jours à San Pedro le lundi 18 septembre 2023. L’objectif de cet atelier est de familiariser les participants avec les buts, les plans d’action, et les mesures mises en place pour assurer le succès de cette deuxième phase du PIF, avant le démarrage des activités.
Ce workshop, lancé par le ministère des Eaux et Forêts en collaboration avec le ministère de l’Environnement et du Développement Durable, fait suite au lancement officiel du 22 novembre à Abidjan, à la création de l’Unité de Coordination (UCP-PIF2) par décret ministériel du 27 février, ainsi qu’à la première réunion du comité de pilotage le 23 juillet.
Zouzou Epse Mailly Elvire-Joëlle, représentant le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a souligné que le PIF2 vise à deux objectifs principaux : la conservation et l’augmentation des ressources forestières grâce à un programme d’agroforesterie couvrant 300 000 hectares, et la préservation de la biodiversité dans quatre parcs nationaux. Elle a appelé à la collaboration et à l’engagement de toutes les parties prenantes pour le succès de ce projet.
Le PIF2 se compose de cinq éléments essentiels. Ces éléments comprennent le soutien à l’élaboration des plans participatifs d’aménagement des forêts classées, l’assistance à la mise en œuvre de ces plans, le soutien à la gestion durable des parcs nationaux et des réserves naturelles, l’accompagnement à la réalisation des plans d’aménagement participatifs des forêts classées dans les zones de savane, ainsi que l’administration du projet, la coordination et les mesures de sauvegarde.
Avec un financement de 148 millions de dollars provenant de la Banque Mondiale sur la période 2022-2029, le PIF2 vise à étendre et à poursuivre les réalisations du PIF1, notamment l’élaboration de sept plans d’aménagement pour les forêts classées, la plantation intensive de près de 23 000 hectares d’arbres et d’agroforesterie, ainsi que la création de plus de vingt comités de gestion participative pour les forêts classées.
Pendant cette deuxième phase, en ce qui concerne l’agroforesterie, des accords seront conclus entre la Société de développement des forêts (SODEFOR) et les populations vivant dans les forêts classées. Ces accords permettront aux populations de demeurer dans les forêts à condition qu’elles s’engagent à pratiquer l’agroforesterie en associant des cultures comme le cacao à la plantation d’arbres forestiers. Dans le cas contraire, les agriculteurs seront encouragés à quitter volontairement les forêts, avec des mesures d’accompagnement.
Le Projet d’Investissement Forestier (PIF) a été initié en réponse à l’engagement du président Alassane Ouattara visant à augmenter la couverture forestière de la Côte d’Ivoire à 6,5 millions d’hectares d’ici 2030, ce qui équivaut à 20% du territoire national. Cette couverture forestière a considérablement diminué au fil du temps, passant de 16 millions d’hectares au début du 19e siècle à moins de trois millions d’hectares en 2023.
La première phase du projet, connue sous le nom de PIF1, a été financée par la Banque mondiale et s’est déroulée de mai 2018 à mai 2023. Son objectif était de préserver et d’augmenter la quantité de forêts tout en améliorant les conditions de vie des communautés résidant dans les zones forestières ciblées. Cette phase a été mise en œuvre à l’intérieur et autour du parc national de Taï, ainsi que dans les forêts classées du centre et du sud-ouest du pays.
L’atelier a réuni divers participants, notamment des membres du corps préfectoral, des représentants de ministères techniques, le chargé de projet de la Banque Mondiale, Jean Dominique Bescond, des élus, les structures et agences chargées de la mise en œuvre du projet, des ONG, ainsi que les communautés vivant à proximité des forêts classées et des aires protégées, entre autres.
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