Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a officiellement désavoué les déclarations controversées du cyberactiviste connu sous le nom de « Général Bob le mannequin de la favélas ».
Cette prise de position intervient après que ce dernier a tenu des propos choquants et violents à l’égard des partis d’opposition, tout en faisant des aveux troublants sur des actes de violence commis lors de la crise post-électorale.
Un climat politique tendu à l’approche de la présidentielle de 2025
Dans un contexte pré-électoral marqué par des tensions croissantes, à l’approche de la présidentielle d’octobre 2025, les déclarations de « Général Bob » ont suscité une vive indignation au sein de l’opinion publique et de la classe politique ivoirienne. Face à l’ampleur de la controverse, le RHDP a rapidement réagi en publiant un communiqué condamnant fermement ces propos et affirmant qu’ils ne reflètent en aucun cas les valeurs du parti.
Le RHDP a souligné que les discours de haine et les menaces de violence n’ont pas leur place dans le débat politique, appelant à un climat plus apaisé et respectueux des principes démocratiques. Parallèlement, des organisations de la société civile ont annoncé avoir engagé des poursuites judiciaires contre le cyberactiviste, afin de lutter contre la propagation de messages violents et de désinformation qui pourraient menacer la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.
« Général Bob », un personnage controversé
Sidibe Karamoko Ibrahim, alias « Général Bob », est un personnage controversé connu pour ses prises de position radicales sur les réseaux sociaux. Il a également occupé un poste au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) en Île-de-France lors des périodes d’enrôlement des électeurs. De plus, il dirige le mouvement Agidac Favela, présenté comme un soutien au RHDP, mais dont les actions et les discours sont jugés extrêmes par une partie de la classe politique et de la société civile.
Au fil des mois, ses propos menaçants à l’encontre des opposants politiques et des citoyens favorables aux manifestations publiques ont contribué à entretenir un climat de peur. Cette attitude d’intimidation s’inscrit dans un contexte politique déjà marqué par des tensions, comme en témoigne l’inculpation récente d’un cadre du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) pour « troubles à l’ordre public » et « participation à une marche interdite ».
Des propos choquants et des aveux troublants
Lors d’une intervention sur les réseaux sociaux, « Général Bob » a tenu des propos particulièrement choquants, évoquant des actes de violence commis par le passé : « Vous savez quand moi, j’étais au pays, avant d’achever une personne, je cherchais à couper tous ses deux pieds, les nerfs qui sont derrière ses deux pieds, derrière ses talons, je prenais machette pour couper. »
Face à cette situation, plusieurs organisations de la société civile ont réagi en appelant au respect de la liberté d’expression et à la responsabilisation des acteurs politiques. Elles rappellent que si la liberté de parole est un droit fondamental, elle doit être exercée avec mesure et responsabilité, en particulier dans un contexte où les tensions peuvent rapidement dégénérer.
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