La ville de Kidal, dans le nord du Mali, a été la cible de frappes aériennes de l’armée malienne dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 novembre. Ces frappes ont visé le camp précédemment occupé par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) . Les rebelles du CSP-PSD ont saisi le camp après le départ des casques bleus.
L’État-major des armées maliennes a confirmé ces frappes aériennes dans un communiqué daté du samedi 4 novembre, déclarant qu’elles avaient visé des « terroristes en cours de préparation ». Cependant, le bilan précis de ces frappes reste incertain, bien qu’une source proche de la rébellion n’ait rapporté qu’un « seul civil blessé et un véhicule calciné ».
Cette nouvelle escalade soulève des interrogations quant à une possible intervention de l’armée malienne dans la ville de Kidal, ce qui serait une première depuis 2014. La présence renforcée de l’armée malienne à Tessalit au nord de Kidal depuis le 21 octobre et son entrée à Anefis au sud de Kidal le 7 octobre n’ont pas encore permis de prendre le contrôle complet de la région.
Les frappes aériennes de l’armée malienne à Kidal sont une nouvelle étape dans la détérioration de la situation sécuritaire au Mali. Elles témoignent de la volonté du gouvernement malien de reprendre le contrôle du nord du pays, qui est aux mains des groupes armés depuis 2012.
Cette escalade du conflit au Mali est préoccupante pour la communauté internationale. Elle risque de saper les efforts de paix et de stabilité dans la région.
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