Des unités militaires du Burkina Faso et des membres de la presse ont été appréhendés à la frontière ivoirienne de Larélaba le vendredi 23 février 2024, selon les informations d’Afrikipresse.fr.
Le vendredi 23 février 2024, vers midi, un événement inhabituel s’est déroulé à la frontière nord de la Côte d’Ivoire, plus précisément sur le site frontalier de Larélaba. Des forces de sécurité ivoiriennes stationnées dans cette région frontalière ont intercepté une colonne de véhicules Pick Up en provenance du Burkina Faso, pays voisin.
Ces véhicules transportaient des individus en uniforme, munis d’armes à feu telles que des fusils d’assaut Kalachnikov et des pistolets automatiques. Les personnes à bord étaient accompagnées d’une équipe de reportage de la RTB, la chaîne publique de télévision du Burkina Faso.
À leur arrivée inattendue sur le territoire ivoirien, les forces de sécurité ivoiriennes ont appréhendé les individus burkinabés. Ces derniers ont rapidement expliqué qu’ils étaient en mission au Burkina Faso mais qu’ils s’étaient égarés en route. Ils ont affirmé qu’ils accompagnaient une délégation de ministres burkinabés, dont celui de l’Administration du territoire et de la Sécurité, près de la frontière.
Cependant, l’entrée sur le territoire étranger avec des armes sans autorisation était problématique. Les autorités ivoiriennes ont rapidement été informées de la situation, similairement à l’incident impliquant deux gendarmes ivoiriens qui s’étaient retrouvés par erreur sur le territoire burkinabè en septembre 2023.
Les plus hautes autorités ivoiriennes ont décidé de libérer et de renvoyer les individus en uniforme dans leur pays. Toutefois, l’équipe de reportage a été temporairement retenue pour s’assurer qu’elle n’avait pas capturé d’images du poste-frontière.
Après vérification et satisfaction des autorités ivoiriennes, les journalistes ont également été autorisés à retourner au Burkina Faso. En fin de journée, les policiers ivoiriens ont remis les individus à leurs homologues burkinabés.
En outre, les Burkinabés ont présenté leurs excuses pour avoir violé la frontière ivoirienne sans autorisation. La source précise que le Président Alassane Ouattara mérite des éloges pour sa diplomatie en favorisant les relations de bon voisinage malgré cet incident.
À noter que les deux gendarmes ivoiriens arrêtés en septembre 2023 à la frontière burkinabè sont toujours détenus à Ouagadougou depuis six mois. Ils avaient été capturés par erreur sur le territoire burkinabè lors d’une opération contre des orpailleurs clandestins alors qu’ils étaient en service à l’escadron de Bouna. Malgré les explications fournies, le Capitaine Ibrahim Traoré refuse de libérer les deux gendarmes sans motif valable.
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