Des militants de la société civile congolaise ont annoncé vendredi à Kinshasa le lancement d’une mission d’observation électorale autofinancée, dans le cadre de la présidentielle du 20 décembre prochain.
Cette mission, baptisée “Congo observateur”, sera composée de 1 000 membres répartis dans l’ensemble du pays. Elle se chargera de surveiller le déroulement du scrutin, de la distribution des cartes d’électeur à la proclamation des résultats.
Les militants de la société civile dénoncent le manque de transparence de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui a été accusée de partialité lors des précédentes élections. Ils craignent notamment que la CENI ne bloque l’inscription des candidats potentiels, ne mette pas en place un dispositif de sécurité suffisant pour empêcher les fraudes et ne garantisse pas la transparence du dépouillement.
“Nous voulons que cette élection soit transparente et crédible”, a déclaré à l’AFP Jean-Claude Katende, un des responsables de la mission. “Nous sommes prêts à payer de notre poche pour que nos compatriotes puissent élire librement leur président.”
Les élections générales en République démocratique du Congo, qui comprend également des scrutins législatifs et provinciaux, sont un enjeu majeur pour le pays. Elles sont la première élection présidentielle depuis la fin du règne de Joseph Kabila, qui a duré 18 ans.
Le président sortant, Félix Tshisekedi, est candidat à sa réélection. Il est opposé à une vingtaine d’autres candidats, dont le principal challenger, Martin Fayulu.
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