Écarté de la course à la présidentielle du 25 octobre 2025, Tidjane Thiam est sorti de son silence quelques heures après la proclamation des résultats provisoires.
Alors que le camp d’Alassane Ouattara célèbre sa victoire, le président du PDCI-RDA a dénoncé un scrutin « qui n’a rien d’une élection ».
Selon lui, le processus électoral a été entaché d’irrégularités, de peur et d’un très faible taux de participation. « Ce qui s’est déroulé il y a 48 heures dans notre pays ne peut être qualifié d’élection. L’exercice a eu lieu dans un climat de crainte, marqué par une participation faible et reconnue de tous », a-t-il déclaré.
Pour l’ancien ministre, ce scrutin a ravivé les fractures d’un pays qui a longtemps cherché à préserver sa paix et son unité. « C’est d’autant plus triste qu’en 2011, la Côte d’Ivoire portait un immense espoir de réconciliation et de stabilité », a-t-il rappelé.
Tidjane Thiam s’est également insurgé contre les violences survenues dans plusieurs localités. « Des expéditions punitives ont été menées, des communautés opposées, et l’horreur a refait surface. À Nahio, des vies ont été perdues, une personne a même été brûlée vive », a-t-il déploré.
Le président du PDCI-RDA a exprimé sa profonde compassion aux familles des victimes, citant notamment le sous-lieutenant Daniogo Klenon Lassina, tué par balle. « Je m’incline devant tous ceux qui ont perdu la vie pour avoir exercé leur droit d’expression garanti par la Constitution », a-t-il déclaré, avant de présenter ses condoléances au nom de son parti.
Tidjane Thiam a enfin réaffirmé sa solidarité avec les blessés, les déplacés et les personnes arrêtées « pour avoir simplement exprimé leurs opinions ». Il s’est engagé à poursuivre le combat pour leur libération « par tous les moyens légaux disponibles ».
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