La scène politique ivoirienne est à nouveau secouée par des turbulences majeures, exacerbant les tensions entre les camps d’Alassane Ouattara et celui de son protégé de longue date, Guillaume Soro.
Les récents événements du 18 novembre ont été le catalyseur de ces tensions grandioses, marquées par les arrestations de Messou Kablan et Coulibaly Sié, proches de l’ancien chef du Parlement ivoirien, lors d’une activité de Générations et Peuples Solidaires à Odiénné, dans le nord de la Côte d’Ivoire.
Ces arrestations, loin de calmer les eaux troubles, ont encore envenimé une situation déjà complexe. Le parti Générations et Peuples Solidaires (GPS) a réagi avec véhémence, dénonçant une « dérive liberticide du régime au pouvoir » et soulignant l’érosion croissante des libertés fondamentales, pourtant garanties par la Constitution. Les détentions arbitraires deviennent, selon le parti, une norme préoccupante et inacceptable.
Cet épisode d’incarcérations s’inscrit dans une série déjà longue de personnalités civiles et militaires proches de Guillaume Soro, actuellement détenus, parmi lesquelles des figures notables telles que Soul To Soul (Souleymane Kamaraté). Le GPS exige non seulement la libération immédiate de Messou Kablan et Coulibaly Sié, mais également celle de tous ses membres injustement emprisonnés depuis plusieurs années, dénonçant l’acharnement contre ses membres et son président.
Le parti de Guillaume Soro tire la sonnette d’alarme, appelant à la mobilisation des organisations nationales et internationales des droits de l’Homme pour faire pression sur le régime en place. Leur objectif : prévenir les menaces qui planent sur l’unité nationale et l’État de droit en Côte d’Ivoire.
Malgré cette traque persistante et les pressions politico-judiciaires sur ses cadres, le GPS demeure ferme dans ses convictions. Il voit dans cette chasse aux sorcières une tentative de drainer Guillaume Soro de son ambition présidentielle. Néanmoins, le parti évite que ni les attaques contre son président ni les condamnations politiques de ses membres ne puissent ébranler leurs aspirations politiques.
Ces récents événements laissent entrevoir une scène politique ivoirienne plus que tendue, dont les répercussions pourraient avoir des conséquences profondes sur l’avenir du pays. Les enjeux dépassent les querelles personnelles pour toucher au cœur même de la stabilité politique et de la démocratie en Côte d’Ivoire.
Les tensions entre les camps d’Ouattara et de Soro continuent de cristalliser l’attention nationale et internationale, alimentant les inquiétudes quant à la stabilité politique et à l’avenir démocratique de la Côte d’Ivoire.