Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, Simone Gbagbo est revenue sur son dernier échange téléphonique avec le président Alassane Ouattara et sur les excuses présentées par Guillaume Soro pour son rôle dans la rébellion de 2002.
« Moi, m’entretenir avec Alassane Ouattara ? Je lui ai parlé au téléphone à Bouaké, en 2023 », confie l’ancienne Première dame. Selon elle, cet appel faisait suite à un meeting du RHDP auquel elle participait dans cette ville, ancien bastion de la rébellion. « On m’a suggéré de l’appeler pour le saluer, ce que j’ai fait », précise-t-elle.
Revenant sur son arrestation en 2011 après la chute du régime de Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo décrit son séjour à Odienné comme un temps de réflexion et de pardon. Elle explique avoir nourri longtemps de la rancune envers le président, son parti, ainsi que la France et la communauté internationale. « J’ai récité un texte de prière matin et soir pendant une semaine. À la fin, j’ai été guérie de toute ma rancœur », assure-t-elle.
Quant à Guillaume Soro, l’ex-chef rebelle dont l’alliance avec Ouattara a contribué à la chute du pouvoir Gbagbo, elle se dit prête à soutenir son retour à condition qu’il assume pleinement ses fautes. « Si ce Soro-là rentre, je serais prête à le prendre par la main pour qu’il obtienne le pardon des Ivoiriens », conclut-elle.
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