Le tribunal du Plateau a examiné ce 15 mai le contentieux entre Valérie Yapo et Tidjane Thiam. La décision a été mise en délibéré après des échanges tendus sur la légitimité électorale et la nationalité du leader du PDCI.
Le procès opposant Valérie Yapo à Tidjane Thiam s’est ouvert ce jeudi 15 mai 2025 au tribunal de première instance du Plateau. Reportée depuis le 8 mai, cette audience a permis aux deux camps d’exposer leurs arguments avant le délibéré fixé au 22 mai prochain.
Militante du PDCI, Valérie Yapo conteste l’élection de Thiam à la tête du parti, invoquant des irrégularités. Elle accuse également une exclusion orchestrée en raison de ses critiques contre le dirigeant.
Valérie Yapo a affirmé devant le tribunal que sa saisine de la justice était une nécessité pour éviter sa radiation définitive du PDCI. « Si je n’étais pas venue saisir la justice, je serais radiée aujourd’hui », a-t-elle déclaré. Son avocat, Me Alain Bokola, a demandé l’annulation de sa sanction disciplinaire et réclamé un franc symbolique pour « laver son honneur ».
La plaignante soutient que son exclusion est liée à ses dénonciations publiques contre Tidjane Thiam. Elle dénonce un processus électoral opaque au sein du parti, bien que la défense affirme que la sanction initiale a déjà été levée.
Les avocats de Tidjane Thiam, Mes Suy Bi et Dadié, ont rejeté les arguments de la partie adverse. Me Suy Bi a souligné l’incompétence du tribunal sur la question de la nationalité de Thiam, réservée selon lui au procureur de la République. « On nous demande d’annuler une sanction qui n’existe plus », a-t-il insisté.
Me Dadié a évoqué une naturalisation « à l’insu » de Thiam, ajoutant une dimension technique au débat. Face à ces arguments, Me Bokola a martelé que le préjudice subi par sa cliente méritait réparation, indépendamment de la levée de la sanction.
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