Présidentielle 2025 : Le PDCI-RDA exige un Bureau politique urgent pour désigner un nouveau candidat

Présidentielle 2025 : Le PDCI-RDA exige un Bureau politique urgent pour désigner un nouveau candidat

La Coordination des cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) a sommé, ce jeudi, la direction du parti de convoquer sans délai un Bureau politique afin d’organiser une nouvelle convention.

Objectif : choisir un nouveau candidat pour l’élection présidentielle d’octobre 2025, après l’exclusion de Tidjane Thiam de la liste électorale définitive.

Lors d’un point de presse tenu à Abidjan-Plateau, l’honorable Innocent Emolo, ancien député de Koumassi, entouré de plusieurs membres de la coordination, a justifié cette requête par la radiation de Tidjane Thiam, actuel président du PDCI-RDA, de la liste électorale publiée la veille par la Commission électorale indépendante (CEI).

« En application des décisions de justice confirmant sa radiation, Tidjane Thiam ne pourra ni voter ni se porter candidat à la prochaine élection. En clair, cela signifie que le PDCI-RDA se retrouve sans candidat pour le scrutin d’octobre », a déclaré le porte-parole du groupe.

Une exclusion qui plonge le parti dans l’incertitude

Désigné candidat du PDCI-RDA lors d’une convention mouvementée en avril dernier, Tidjane Thiam a été retiré de la liste électorale suite à une décision administrative. La justice a estimé que l’ancien directeur général de Crédit Suisse avait perdu sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription en 2022, le rendant inéligible.

Face à cette crise, aggravée par les tensions internes qui divisent le parti depuis des mois, les cadres réunis autour d’Innocent Emolo réclament des mesures d’urgence pour « sauver le PDCI-RDA ». Ils exhortent les vice-présidents du parti à appliquer strictement les statuts et à prendre des décisions fermes.

Un appel au retour de Tidjane Thiam et à la mobilisation collective

Les contestataires ont également interpellé Tidjane Thiam, actuellement en France, lui demandant de revenir au pays pour faire face à la crise ou, à défaut, de justifier son absence prolongée.

Surtout, ils insistent sur la nécessité d’un Bureau politique « ouvert et inclusif » pour organiser une nouvelle convention. « Nous devons éviter les erreurs du passé et permettre un débat transparent afin de clarifier la situation. C’est le prix de la stabilité et de la cohésion au sein du PDCI-RDA », ont-ils martelé.

Et Innocent Emolo de conclure, fermement : « Le PDCI-RDA ne peut plus se permettre d’assister docilement à la présidentielle. »

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