Le Front Commun et la diaspora ivoirienne en France se sont rassemblés samedi 13 septembre à Paris pour protester contre la candidature d’Alassane Ouattara à un quatrième mandat présidentiel.
Validée le 8 septembre par le Conseil constitutionnel ivoirien, cette candidature est perçue par l’opposition comme un « viol de la Constitution » et un verrouillage du processus électoral. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté au Trocadéro et à la place Victor-Hugo pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une dérive autoritaire.
Le Front Commun, coalition regroupant le PPA-CI, le PDCI-RDA et d’autres partis d’opposition, a réaffirmé son rejet de cette candidature et appelé à une mobilisation en faveur de la démocratie. Des voix se sont également élevées contre la position de la France. Célestine Kipré a notamment accusé Emmanuel Macron de soutenir Alassane Ouattara, comparant son rôle à celui de Nicolas Sarkozy en 2010.
Les manifestants ont par ailleurs dénoncé l’exclusion de plusieurs figures majeures de l’opposition — Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Tidjane Thiam ou encore Affi N’Guessan — dont les candidatures ont été rejetées par le Conseil constitutionnel.
À six semaines de l’élection présidentielle prévue le 31 octobre 2025, seules cinq candidatures ont été retenues sur soixante déposées. La validation du président sortant et l’éviction de ses principaux rivaux ravivent les tensions politiques en Côte d’Ivoire, où l’opposition promet désormais de porter le combat sur le terrain.
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