À quelques mois de la présidentielle de 2025, Charles Blé Goudé demeure inéligible. Acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) mais condamné par la justice ivoirienne, son nom ne figure plus sur la liste électorale. Pour inverser cette situation, il a choisi la voie de la négociation plutôt que de s’engager dans un bras de fer avec le régime en place.
Charles Blé Goudé préfère négocier avec Alassane Ouattara pour obtenir sa réinscription sur la liste électorale. Il cherche à lever les obstacles entravant ses ambitions présidentielles par le dialogue. Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) affirme que ses problèmes judiciaires sont des manœuvres politiques nécessitant une solution politique. « Je ne peux pas être acquitté par la CPI et condamné pour les mêmes faits en Côte d’Ivoire. C’est une condamnation politique qui nécessite donc une solution politique », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par Jeune Afrique.
Ancien bras droit de Laurent Gbagbo, Blé Goudé se dit victime d’injustice mais refuse l’intransigeance. Il souhaite résoudre la situation pacifiquement sans recours à la force. « (…) Je ne vais pas brûler la Côte d’Ivoire pour une candidature ou parce que mon nom n’est pas sur la liste électorale, je négocierai. J’attends le retour de mes émissaires, mais en attendant, je continue d’organiser mon parti pour les échéances futures », a-t-il affirmé.
Il se dit prêt à diriger la Côte d’Ivoire et réaffirme que la présidentielle de 2025 ne se déroulera pas sans lui. Toutefois, à ce jour, il n’est pas éligible et s’abstient de déclarer officiellement sa candidature. Lors de son dernier rassemblement à Yamoussoukro, il n’a pas répondu aux attentes concernant cette question.
Bien qu’attaqué par son ancien mentor, Charles Blé Goudé a choisi de ne pas répliquer. Par respect, il s’est abstenu de répondre aux critiques du président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), qui a boycotté l’événement de Yamoussoukro.