La crise au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) s’intensifie à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Le président du parti, Tidjane Thiam, a décidé de suspendre trois délégués accusés d’avoir contourné la ligne officielle sur le choix du candidat.
Les personnalités sanctionnées sont l’ancien député Claude Emolo (délégation Koumassi 1), Yao Kouamé Lambert (Botro 3) et Anoma Kouao Magloire (Aboisso 3). Elles ont été rapidement remplacées par des intérimaires, reflétant la volonté de la direction de maintenir la discipline avant ce scrutin crucial.
Ces trois cadres ont été sanctionnés pour leurs récentes prises de position publiques. Lors d’une conférence de presse en début de semaine, ils avaient critiqué la gouvernance du parti, la jugeant « contraire aux textes et à l’esprit fondateur du PDCI-RDA ». Ils ont notamment reproché à la direction : la création d’organes ad hoc affaiblissant les structures statutaires, le non-respect des règles de fonctionnement des délégations, et une centralisation excessive des décisions au sein d’un cercle restreint autour du président.
Dans leur déclaration, les dissidents ont réclamé la tenue urgente d’une nouvelle convention pour désigner un candidat « éligible » à la présidentielle d’octobre 2025. Selon eux, il s’agissait d’un « cri d’alarme » et d’un appel à la mobilisation générale afin de « réconcilier les militants et sauver le PDCI-RDA », présenté comme leur patrimoine commun et leur « fétiche politique ».
Cette fronde survient dans un contexte particulièrement délicat pour le parti. Bien que Tidjane Thiam ait été désigné candidat officiel, sa participation à l’élection reste compromise en raison d’une décision de justice portant sur sa nationalité au moment de son inscription sur les listes électorales. Cette situation fragilise le PDCI-RDA, désormais divisé entre les partisans du maintien de Thiam et ceux favorables à la désignation d’un nouveau candidat.
Discussion à propos de ce post