La résidence de Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI) et candidat recalé à la présidentielle, a été encerclée dimanche par des policiers, dans un climat politique déjà tendu.
Selon son entourage, les forces de l’ordre sont arrivées sans explication. Lorsque M. Affi N’Guessan est sorti pour demander la raison, le policier le plus gradé a répondu qu’il devait consulter son supérieur.
Contrairement aux rumeurs, ce blocus n’aurait aucun lien avec l’incident survenu plus tôt à l’ambassade du Cameroun à Abidjan, où des ressortissants camerounais avaient tenté de pénétrer dans leurs locaux pour suivre le dépouillement des élections.
Le déploiement survient alors que M. Affi conteste le rejet de sa candidature par le Conseil constitutionnel et a saisi le procureur de la République pour dénoncer une falsification de son dossier de parrainages. Le président du FPI a par ailleurs multiplié les appels à une mobilisation pacifique, dénonçant l’interdiction d’une marche de l’opposition à Abidjan.
D’autres figures de l’opposition auraient également été inquiétés par des hommes armés, dont Noël Akossi Bendjo, vice-président du PDCI-RDA, visé dans ce qu’un parti d’opposition qualifie de « raid militaire ».
Dimanche soir, aucune autorité n’avait commenté la situation. L’opposition parle d’intimidation politique, tandis que des observateurs appellent au calme et au respect des libertés publiques à l’approche de la présidentielle de 2025.
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