L’opposant ivoirien Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a réaffirmé jeudi, à la sortie de son audition devant la police criminelle d’Abidjan, son refus d’accepter son exclusion de la présidentielle d’octobre.
L’ancien Premier ministre avait déposé une plainte contre X pour « manipulation » de son dossier de candidature, rejeté par le Conseil constitutionnel.
« Ce matin, nous avons apporté des précisions et des compléments d’information au procureur de la République », a-t-il déclaré, précisant avoir saisi la justice faute d’identifier « les auteurs de la manipulation ». « C’est désormais à la police d’établir la vérité », a-t-il insisté.
Selon lui, un écart suspect a été constaté entre les données transmises à la Commission électorale indépendante (CEI) et celles retenues par le Conseil constitutionnel : 44 382 parrainages sur sa clé USB contre 46 546 dans la décision finale, soit un différentiel de 2 164 signatures. « Ce document ne peut être celui que nous avons déposé. Notre objectif est clair : être réintégrés dans le processus électoral », a-t-il martelé, dénonçant une « exclusion injuste ».
Le 8 septembre, le Conseil constitutionnel a validé cinq candidatures sur soixante, écartant plusieurs ténors de l’opposition, dont Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Affi N’Guessan. Seuls Alassane Ouattara, Simone Gbagbo, Ahoua Don Mello, Henriette Lagou et Jean-Louis Billon restent en lice pour le scrutin prévu le 25 octobre.
Ce tri sévère a ravivé les tensions politiques, l’opposition accusant le pouvoir de verrouiller la compétition électorale. Pour Affi, cette plainte vise à « rétablir ses droits » et à obtenir un arbitrage impartial. « Nous faisons confiance à la justice ivoirienne pour aller jusqu’au bout et entendre toutes les parties concernées », a-t-il conclu, appelant les autorités à « laisser éclater la vérité ».
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