En raison de la prolifération des écoles clandestines, appelées “écoles boutiques”, la DRENA (Direction régionale de l’éducation nationale et l’alphabétisation) d’Issia a décidé de les répertorier pour demander leur fermeture, dans un bref délai.
Ces écoles, qui n’ont pas l’autorisation d’exister ou de fonctionner, remplissent le paysage du système éducatif du pays. Ce phénomène, qui dure depuis quelques années, a fait tache d’huile aujourd’hui à Abidjan et est en train de s’étendre aux régions.
Des écoles boutiques sont implantées à tous les coins de rue de la ville d’Abidjan. Elles donnent des cours normaux avec des programmes normaux, certes, mais ne sont pas en règle vis-à-vis du ministère de l’Éducation nationale, parce qu’elles sont sans autorisation de fonctionnement.
En 2016, l’ex-ministre de l’Éducation nationale, Paul Koffi Koffi, avait accordé deux ans aux écoles clandestines pour se mettre en règle vis-à-vis de l’État, sinon elles seraient fermées. Même son de cloche sous Mme Kandia Camara. Mais celles-ci fonctionnent toujours sans inquiétudes.
Alors, qu’est-ce qui fait la survie de ces écoles ? La question reste toujours sans réponse.
À Issia, la DRENA a décidé de sillonner les établissements scolaires de la région afin d’épingler les récalcitrants. Par cette opération de contrôle, elle compte assainir le milieu éducatif de son département. Ce, pour voir des enseignants et élèves bien formés pour la bonne marche de l’école ivoirienne.
Les raisons de la prolifération des écoles clandestines
La prolifération des écoles clandestines en Côte d’Ivoire est due à plusieurs facteurs, notamment :
- La forte demande d’éducation : La Côte d’Ivoire est un pays en développement, avec une population jeune et croissante. La demande d’éducation est donc forte, et les écoles publiques ne sont pas toujours en mesure de répondre à cette demande.
- Le manque de moyens des parents : Les frais de scolarité dans les écoles privées sont souvent élevés, et les parents qui ne peuvent pas se les permettre se tournent vers les écoles clandestines, qui sont moins chères.
- L’absence de contrôle : Le ministère de l’Éducation nationale a du mal à contrôler l’existence et le fonctionnement des écoles clandestines.
Les conséquences de la prolifération des écoles clandestines
La prolifération des écoles clandestines a plusieurs répercussions négatives, notamment :
- La baisse de la qualité de l’éducation : Les écoles clandestines ne sont pas soumises aux mêmes normes que les écoles publiques ou privées. Elles peuvent donc offrir une éducation de moindre qualité.
- La concurrence déloyale : Les écoles clandestines concurrencent les écoles publiques et privées, ce qui peut entraîner une baisse de la qualité de l’éducation dans ces établissements.
- La désorganisation du système éducatif : La prolifération des écoles clandestines rend difficile la gestion du système éducatif.
La lutte contre les écoles clandestines
Le ministère de l’Éducation nationale a mis en place plusieurs mesures pour lutter contre les écoles clandestines, notamment :
- La sensibilisation des parents : Le ministère sensibilise les parents aux risques liés à l’envoi de leurs enfants dans des écoles clandestines.
- Les contrôles : Le ministère mène des contrôles réguliers des établissements scolaires pour identifier les écoles clandestines.
- La fermeture des écoles clandestines : Les écoles clandestines qui sont identifiées sont fermées.
Malgré ces mesures, la prolifération des écoles clandestines reste un problème majeur en Côte d’Ivoire.
Letty GNÉ
Discussion à propos de ce post