Ces derniers jours, les habitants de la Côte d’Ivoire ont exprimé leur mécontentement face à la hausse du prix de l’électricité, demandant au gouvernement de prendre des mesures.
Au cœur de ce problème se trouve la question du monopole dans le secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire, qui est à nouveau d’actualité.
Lors du dernier compte rendu du conseil des ministres dirigé par le Ministre Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement a réagi à cette situation en abordant le retard dans la libéralisation du secteur de l’électricité.
Le porte-parole du gouvernement a souligné le retard dans la libéralisation du secteur de l’électricité, une promesse faite il y a huit ans lors de la célébration de la Fête du Travail par le Président Alassane Ouattara.
<< Il faut mettre fin aux monopoles de la CIE et de la SODECI. La concurrence fera baisser le prix de l’électricité. Je lance donc un appel à tous ceux qui souhaitent investir dans ce secteur pour que nous ayons une concurrence saine qui permettra de réduire les coûts >>.
En faisant cette promesse le 1er mai 2016 lors de la Fête du Travail, Alassane Ouattara ouvrait la voie à la libéralisation du secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire, avec pour objectif de mettre fin aux monopoles de la Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CIE) et de la Société de Distribution d’Eau de la Côte d’Ivoire (SODECI). Cependant, près de 8 ans plus tard, il n’y a toujours qu’une seule entreprise de fourniture d’électricité en Côte d’Ivoire.
Amadou Coulibaly a souligné l’importance de mettre fin à ces monopoles pour encourager la concurrence, ce qui, selon lui, pourrait faire baisser les prix de l’électricité.
Lors du compte rendu du Conseil des ministres du 8 mai 2024, le porte-parole du gouvernement a été interrogé sur la situation actuelle. Amadou Coulibaly a expliqué que la concrétisation de cette ouverture du marché se fait toujours attendre, soulignant la prudence du gouvernement dans ce processus, et la nécessité d’évaluer attentivement toutes les options disponibles.
<< Vous savez très bien que le secteur de l’eau a été libéralisé et qu’il n’y a pas qu’une seule société qui produit de l’eau aujourd’hui. II va inévitablement s’en dire que certains se sont intéressés à la production de l’eau. Lorsque nous aurons des offres intéressantes sur la production de l’électricité, le gouvernement analysera >>, a-t-il déclaré.
Il a également mentionné la libéralisation du secteur de l’eau en Côte d’Ivoire, où plusieurs sociétés produisent de l’eau aujourd’hui, soulignant qu’une démarche similaire pourrait être entreprise pour le secteur de l’électricité lorsque des offres intéressantes se présenteront.
Cette clarification intervient dans un contexte de protestations populaires suite aux récentes augmentations des tarifs de l’électricité. En effet, des hausses ont été observées en juillet de l’année dernière, suivies d’une nouvelle augmentation en décembre 2023. Le gouvernement a justifié ces augmentations comme étant nécessaires pour sauver un secteur en difficulté, ayant enregistré des pertes d’exploitation importantes.
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