Le vendredi 15 août 2025, le village paisible de Zraluo, situé à une dizaine de kilomètres de Gohitafla, dans la région de la Marahoué, a été le théâtre d’un drame choquant. Tiémoko Bamba a tué son fils à la machette avant d’être lynché par une foule en colère.
Selon les témoignages, les faits se seraient déroulés vers 16 heures. Ce jour-là, Tiémoko Bamba était en train d’aiguiser sa machette devant sa maison. Intriguée, sa belle-fille – l’épouse de son fils Salah – lui demande pourquoi il agit ainsi à cette heure. L’homme aurait alors annoncé froidement son intention de s’en prendre à son petit-fils : « C’est l’enfant que tu tiens que je vais tuer », aurait-il déclaré.
Affolée, la jeune femme prend la fuite avec l’enfant dans les bras et croise son mari, Salah, connu et apprécié dans le village pour ses talents de footballeur. Elle lui raconte l’échange avec son père. Sans montrer d’inquiétude, Salah se dirige vers sa chambre. Quelques instants plus tard, Tiémoko Bamba surgit, machette à la main, et s’acharne sur son fils. Salah succombe après avoir reçu plusieurs coups mortels.
Après ce meurtre, Tiémoko Bamba prend la fuite dans la brousse, emportant l’arme du crime. La peur et la stupeur s’installent dans le village, les habitants redoutant qu’il ne s’en prenne à d’autres. Vers 19 heures, il revient, armé et visiblement dangereux, provoquant la panique. Mais cette fois, la foule se jette sur lui et le lynche à mort, mettant fin à la tragédie.
Des témoins rapportent que Tiémoko Bamba montrait depuis quelque temps des signes de troubles psychologiques. Si certains avancent que son acte pourrait s’expliquer par cette fragilité mentale, rien ne peut justifier qu’un père assassine son propre fils.
Ce double drame a plongé Zraluo dans la consternation. Salah, décrit comme un jeune homme prometteur, lauréat du baccalauréat l’année dernière, laisse derrière lui une épouse et un enfant en bas âge. Quant à Tiémoko Bamba, il est mort victime de la colère populaire.
Alors que le village tente de panser ses plaies, la douleur reste immense : celle d’une vie fauchée dans la jeunesse et celle d’une famille brisée par un geste irrémédiable.
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