La colère gronde au sein du corps enseignant ivoirien. Le syndicat IS-MENA/METFPA a tenu une assemblée générale ce mardi, pointant du doigt M. Ouattara Drissa, le directeur des ressources humaines (DRH) du ministère de l’Éducation nationale.
Le syndicat l’accuse d’une série de mesures arbitraires, notamment des « mutations abusives » et des sanctions injustifiées qui, selon lui, visent à réprimer les activités syndicales.
Le porte-parole David Bli Blé a qualifié la gestion du DRH de « répressive et moyenâgeuse », affirmant que plus d’une centaine d’enseignants ont été affectés par des décisions prises « en dehors de tout cadre réglementaire ». Ces actions menacent non seulement la stabilité des enseignants mais aussi le bon fonctionnement des écoles, comme l’a illustré la fermeture de classes par des enseignants au lycée de Toumodi en guise de protestation.
Le syndicat dénonce en outre une gestion hasardeuse des carrières, des destitutions de directeurs d’école jugées abusives et l’utilisation des sanctions comme moyen de pression sur les militants. Devant cette situation, l’IS-MENA/METFPA ne lâche rien : il demande l’annulation immédiate de toutes les mutations contestées et le départ pur et simple de M. Ouattara Drissa, accusé de compromettre l’efficacité du système éducatif.
Pour maintenir la pression, le syndicat a appelé à une mobilisation de ses membres et a annoncé la tenue d’une assemblée générale « décisive » ce samedi à Abidjan. Les enseignants pourraient décider de passer à l’action. Dans ce contexte de fortes tensions, qui s’ajoutent aux revendications de longue date sur la prime d’incitation, le ministère n’a pour l’heure pas commenté les accusations.
Discussion à propos de ce post