Les agents du ministère ivoirien des Eaux et Forêts, réunis au sein du Syndicat des actions concrètes des Eaux et Forêts de Côte d’Ivoire (SACEFCI), ont annoncé une grève nationale de trois jours, du 15 au 17 octobre 2025.
Ce mouvement vise à dénoncer la non-application des recommandations issues d’un atelier ministériel organisé en décembre 2024 à Assinie.
Réunis en assemblée générale extraordinaire à la cathédrale Saint-André de Yopougon, les membres du syndicat ont exprimé leur mécontentement face à l’inaction de leur tutelle. Près de onze mois après la clôture de l’atelier, aucune des mesures proposées pour améliorer la gestion des régies d’avances et de recettes du ministère n’a, selon eux, été mise en œuvre.
Dans un communiqué rendu public à l’issue de la rencontre, le SACEFCI reproche au Cabinet du ministère d’avoir imposé le paiement des primes trimestrielles par le canal de Trésormoney, contrairement aux virements bancaires recommandés par l’atelier.
Les agents dénoncent également un manque de transparence dans la gestion des documents administratifs, une opacité dans le recouvrement des recettes, la manipulation illégale de fonds publics et la production non sécurisée des documents forestiers. Les ventes frauduleuses de ces documents figurent également parmi les griefs formulés par le syndicat.
Face au « silence du Cabinet », les agents ont autorisé leur Bureau exécutif national à déposer un préavis de grève tout en réaffirmant leur volonté de privilégier le dialogue avec la tutelle et les autorités compétentes. Le SACEFCI estime que la mise en œuvre des conclusions de l’atelier constitue un levier essentiel pour améliorer les performances du ministère et assurer le bien-être de l’ensemble des agents.
Le mot d’ordre de grève sera relayé dans tous les services déconcentrés de l’administration des Eaux et Forêts. Le mouvement, prévu du 15 au 17 octobre, pourrait être reconduit si aucune suite favorable n’est donnée aux revendications. La décision du SACEFCI a été notifiée à la Présidence de la République, à la Primature, au ministère de la Fonction publique ainsi qu’aux principales centrales syndicales du pays.
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