le 17 août 2024 – La grande prière du vendredi s’est transformée en un véritable champ de bataille à la grande mosquée de Bouna. Des affrontements violents ont éclaté entre des fidèles et un groupe de jeunes du quartier Camarasso, opposés à la nouvelle gestion de la mosquée.
À l’origine de ces troubles, un profond désaccord sur la composition du nouveau comité de gestion de la mosquée, proposé par le roi du Bounkani et soutenu par le gouvernement. Cette proposition, visant à instaurer une gestion plus inclusive, a suscité la colère d’une partie de la communauté Camara qui dénonce une mainmise sur leur lieu de culte.
Les jets de pierres et les affrontements qui s’en sont suivis ont nécessité l’intervention des forces de l’ordre qui ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Plusieurs fidèles ont été blessés dans ces incidents.
Le Grouwa, chef suprême de la communauté Camara, accuse l’ancien comité de gestion de mauvaise gestion et d’opacité. Il dénonce également la validation par le COSIM d’une liste de membres qu’il juge illégitime.
Cette crise religieuse met en lumière les tensions profondes qui existent au sein de la communauté musulmane de Bouna. Les autorités locales et religieuses sont appelées à trouver une solution rapide et durable pour apaiser les esprits et éviter que de nouveaux affrontements ne viennent troubler l’ordre public.
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