La Direction des Systèmes d’Information du Ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (MENA), en collaboration avec la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) et l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), a démantelé un réseau de fraude sophistiqué.
Un enseignant à domicile, identifié comme O.O.F., a été interpellé pour avoir organisé un système de triche lors des épreuves du BEPC et du Baccalauréat.
Modus operandi : WhatsApp et complicités internes
Selon la PLCC, l’enquête a débuté après des signalements de candidats surpris en possession de téléphones portables pendant les épreuves du BEPC, session 2025. Une analyse technique a révélé que les fraudeurs recevaient en temps réel, via WhatsApp, les corrigés des sujets.
L’enseignant arrêté aurait proposé un « accompagnement spécial » payant à ses élèves. Avant les examens, il collectait des informations cruciales : centre d’examen, numéro de salle et de table. Le jour J, des complices (secrétaires ou surveillants) facilitaient l’introduction de téléphones dans les salles. O.O.F. envoyait ensuite les réponses aux candidats.
Tarification en fonction des risques
Les services frauduleux étaient facturés entre 100 000 et 200 000 FCFA, selon le niveau de risque :
100 000 FCFA pour une simple transmission de réponses par WhatsApp.
200 000 FCFA en cas d’implication de complices dans les centres d’examen.
Confession et poursuites judiciaires
Interpellé et confronté aux preuves, O.O.F. a reconnu les faits. Il a été déféré devant le parquet pour fraude à l’examen, visé par l’article 299 du Code pénal ivoirien.
Le MENA et l’ANSSI réaffirment leur engagement
Face à cette affaire, le Ministère de l’Éducation nationale et l’ANSSI ont rappelé leur détermination à lutter contre toute forme de tricherie, afin de garantir l’équité et la crédibilité des examens nationaux.
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