Le corps de Banassa Bamba, 29 ans, a été découvert le 1er mai 2025 à Stains. Son ex-compagnon est suspecté dans cette affaire qui mobilise la diaspora ivoirienne.
Banassa Bamba, une étudiante ivoirienne de 29 ans, a été retrouvée morte le 1er mai 2025 dans un appartement de Stains, en région parisienne. Son cousin a alerté les autorités après plusieurs jours sans nouvelles, conduisant à la découverte de son corps et de deux couteaux sur les lieux.
L’enquête privilégie la piste du féminicide. Le principal suspect, son ancien compagnon, aurait multiplié les pressions pour renouer, évoquant des idées suicidaires en cas de refus. Séparé de la victime depuis un an, il faisait l’objet de signalements pour comportement préoccupant.
Une affaire sous-médiatisée
L’Association des Étudiants Ivoiriens déplore le traitement discret réservé à ce drame. Peu de détails sur le parcours de Banassa – master en sociologie à Besançon et employée dans l’aide aux personnes âgées – ont circulé. Ses proches s’interrogent sur l’absence de réactions institutionnelles et médiatiques plus fermes.
Les versions divergent quant au statut du suspect. Si certains médias annoncent son arrestation, la famille affirme qu’il serait toujours en fuite. Aucune poursuite publique n’a été confirmée à ce jour.
Mobilisation pour la justice et la mémoire
L’AEIB et des collectifs étudiants organisent des actions pacifiques pour exiger des clarifications sur l’enquête et une meilleure reconnaissance du drame. Leur appel souligne cinq axes : transparence des investigations, engagement des autorités françaises, couverture médiatique équitable, soutien à la famille, et hommage à Banassa.
Cette tragédie résonne parmi les jeunes Africains en France, rappelant les vulnérabilités spécifiques aux femmes noires étrangères. « Être jeune, noire et femme ici, c’est souvent vivre dans l’invisibilité », confie un membre de l’AEIB. La mobilisation vise aussi à briser ce silence.
Discussion à propos de ce post