Simone Ehivet Gbagbo a rejeté l’appel de Robert Bourgi, qui l’invitait à renoncer à sa candidature à la présidentielle ivoirienne, dans un contexte marqué par l’exclusion de plusieurs figures majeures de l’opposition.
L’ancienne Première dame a répondu avec fermeté aux propos de l’avocat franco-libanais lors de son passage sur le plateau de l’émission Décrypter l’Afrique. Cette réaction survient quelques jours après la publication, le 8 septembre, de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.
Sur soixante candidatures déposées, le Conseil constitutionnel n’en a validé que cinq, dont celles du président sortant Alassane Ouattara et de Simone Ehivet Gbagbo. Parmi les cinquante-cinq dossiers rejetés figurent plusieurs personnalités influentes, telles que Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro ou Pascal Affi N’Guessan, une décision qui a ravivé les tensions politiques à l’approche du scrutin.
Peu après l’annonce de la validation de sa candidature, Simone Ehivet Gbagbo avait exprimé sa joie et remercié le Conseil constitutionnel pour son travail. Le week-end dernier, Robert Bourgi a critiqué cette position et l’a invitée à se retirer publiquement en soutien aux leaders de l’opposition recalés.
Face aux caméras, Simone Ehivet Gbagbo a vivement contesté l’intervention de l’avocat, qualifiant son appel de « culotté » et lui rappelant, selon ses propos, son silence ou son rôle passé lors des événements de 2010-2011 en Côte d’Ivoire. Elle a insisté sur le fait qu’il « n’est pas électeur en Côte d’Ivoire » et qu’il « n’a qu’à se taire ».
Robert Bourgi, figure bien connue des cercles diplomatiques et politiques franco-africains, a conseillé et côtoyé à différents moments des chefs d’État français et africains. Il a récemment affirmé que Laurent Gbagbo avait remporté l’élection présidentielle de 2010 et a décrit l’intervention de l’ancien président français Nicolas Sarkozy pour favoriser Alassane Ouattara. Laurent Gbagbo a ensuite passé dix ans en détention à la Cour pénale internationale, à Scheveningen (Pays-Bas), avant d’être définitivement acquitté le 31 mars 2021 des accusations de crimes contre l’humanité liées à la crise postélectorale de 2010-2011.
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