Une quantité significative de poissons décédés a été repérée dans la lagune Ébrié, en particulier entre l’ancien Koumassi et Port-Bouët.
Le mardi 5 mars 2024, le commissariat du 5e arrondissement de Port-Bouet a été alerté de la présence massive de poissons morts flottant dans la lagune Ébrié, entre l’ancien Koumassi et Port-Bouët. La police nationale a rapidement dépêché des agents sur les lieux, situés derrière les installations de la société CHEC, chargée des travaux de l’échangeur du carrefour Akwaba.
Sur place, les agents ont constaté une importante quantité de poissons morts flottant dans la lagune et ont demandé l’intervention d’une équipe spécialisée. Vers 10h30, plusieurs services sont arrivés, dont le Centre ivoirien anti-pollution (CIAPOL), la Direction de la pêche, les services d’hygiène de l’abattoir, la Direction technique de la mairie de Port-Bouet, Côte d’Ivoire pollution maritime (CIPOMAR) et la direction des Ressources halieutiques et animales.
Selon les informations du CIAPOL, la mortalité des poissons, qui a eu lieu du dimanche 3 au lundi 4 mars 2024, a cessé le mardi 5 mars 2024. Les poissons morts sont principalement des carpes et des tilapias, des espèces sensibles à la pollution et au manque d’oxygène dans l’eau, selon le CIAPOL.
Des mesures in-situ ont révélé que le taux d’oxygène dissous dans l’eau est inférieur à 1 mg/L, bien en-dessous de la norme biologique de 4 mg/L pour les eaux de surface. Le CIAPOL explique que ce niveau très bas d’oxygène est préjudiciable pour des poissons comme les carpes et les tilapias, qui nécessitent un environnement riche en oxygène.
Le CIAPOL conclut qu’il s’agit d’un phénomène temporaire d’anoxie, causé par l’accumulation de matières organiques dans l’eau, accentuée par les premières pluies charriant la pollution des terres, les eaux usées et les déchets des activités aux abords de la lagune Ébrié.
Le mardi 5 mars, les ministres de l’Environnement et des Ressources animales et halieutiques, Assahoré Konan Jacques et Sidi Tiémoko Touré, se sont rendus sur place pour évaluer les dommages causés par ce phénomène. Ils ont conseillé aux habitants de la région d’éviter de consommer les poissons morts provenant de cette zone et les ont assurés que des mesures étaient prises pour limiter l’accès à la zone affectée. Les enquêtes se poursuivent pour élucider les causes de cet événement.