Le 14 novembre, le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, a lancé un appel à l’unité des dirigeants africains pour réclamer des réparations liées à l’esclavage transatlantique et aux préjudices subis pendant la période coloniale.
Il a souligné que l’ensemble du continent africain méritait des excuses officielles de la part des nations européennes impliquées dans la traite des esclaves. Lors d’une conférence sur les réparations à Accra, le président ghanéen a déclaré que, bien que les conséquences de la traite transatlantique des esclaves soient incommensurables, le monde ne pouvait plus ignorer cette question.
Akufo-Addo a qualifié l’esclavage transatlantique de crime immoral ayant causé d’indicibles souffrances à des millions de personnes, soulignant que ses séquelles se faisaient encore sentir en Afrique, avec des défis persistants tels que la pauvreté, la marginalisation et la discrimination.
Cependant, le président ghanéen n’a pas fourni de détails sur la nature des réparations financières pour l’esclavage transatlantique qui a entraîné la déportation de millions de personnes d’Afrique de l’Ouest et centrale. Il avait précédemment plaidé en faveur de réparations lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre.
Akufo-Addo a également encouragé la collaboration entre l’Afrique et les Caraïbes pour promouvoir la cause des réparations, qualifiant cette initiative de “demande de justice légitime”. Le fort de Cape Coast au Ghana, ancien centre de la traite négrière, est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979. Azali Assoumani, président des Comores et président de l’Union africaine, a qualifié l’esclavage et le colonialisme de “phase sombre de l’Afrique”, soulignant que les séquelles de l’ère coloniale continuent d’affecter la population.
Bien que certains dirigeants occidentaux reconnaissent désormais les torts commis en Afrique pendant cette période, avec des musées restituant des trésors et des œuvres d’art africains volés, l’appel à des réparations pour l’esclavage et le colonialisme demeure incertain. Cependant, l’Afrique affiche une détermination croissante à obtenir justice pour les crimes commis contre elle il y a des siècles.
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