Les étudiants burkinabè ont dénoncé, mardi 7 novembre, les réquisitions massives de responsables de certaines organisations par la junte militaire au pouvoir. Dans un communiqué conjoint, l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) et l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) ont qualifié ces actions de « fascistes ».
« Nous dénonçons avec la dernière énergie les actes de réquisitions massives de responsables de certaines organisations par le MPSR », ont déclaré les deux organisations estudiantines. « Ces actes sont constitutifs d’une violation flagrante des droits et libertés fondamentaux des citoyens burkinabè », ont-elles ajouté.
Les étudiants ont notamment reproché au MPSR d’avoir interdit la tenue d’un meeting le 31 octobre 2023, organisé par des organisations syndicales et de la société civile. « Ce refus de fait de la tenue du meeting est une atteinte à la liberté de manifestation », ont-ils estimé.
Les étudiants ont également dénoncé les arrestations et les détentions arbitraires de militants de la société civile et des partis politiques. « Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées et détenues arbitrairement », ont-ils déclaré.
Les étudiants ont appelé la communauté internationale à se saisir de la situation au Burkina Faso. « Nous demandons à la communauté internationale de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à la dérive autoritaire du MPSR », ont-ils conclu.
Les réquisitions de responsables de certaines organisations par la junte militaire au Burkina Faso sont une nouvelle source de tensions dans le pays. Elles interviennent alors que le MPSR est déjà critiqué pour sa gestion de la crise sécuritaire.
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