Un député d’opposition au Zimbabwe, Takudzwa Ngadziore, a été enlevé et torturé par des hommes armés mercredi matin, a annoncé son parti, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC).
M. Ngadziore, 25 ans, a été enlevé alors qu’il se rendait au Parlement à Harare. Il a été retrouvé plusieurs heures plus tard, le corps couvert d’entailles, à une quarantaine de kilomètres de la capitale.
La CCC a accusé le parti au pouvoir, la Zanu-PF, d’être responsable de l’enlèvement. La police n’a pas encore réagi à ces accusations.
Cet incident est le deuxième en l’espace d’une semaine impliquant un membre de l’opposition. La semaine dernière, James Chidhakwa, ancien député de la CCC, avait été enlevé et torturé avant d’être retrouvé quelques heures plus tard.
Ces enlèvements et tortures s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes entre le gouvernement et l’opposition depuis les élections contestées d’août 2023. La CCC affirme que plus d’une dizaine de ses membres ont été arrêtés sur la base d’accusations fallacieuses.
L’enlèvement et la torture de M. Ngadziore est un nouveau coup porté à la démocratie au Zimbabwe. Ce pays d’Afrique australe est connu pour sa longue histoire de répression des opposants politiques.
En 2017, des manifestations de l’opposition ont été violemment réprimées par la police, faisant plusieurs morts.
Il est essentiel que les autorités mènent une enquête impartiale sur cet incident et que les responsables soient traduits en justice. Sinon, cela ne fera qu’aggraver la crise politique et démocratique au Zimbabwe.
La communauté internationale doit également condamner fermement ces enlèvements et tortures. Elle doit également exercer des pressions sur le gouvernement zimbabwéen pour qu’il respecte les droits de l’homme et la démocratie.
L’enlèvement et la torture de M. Ngadziore est un rappel que la démocratie au Zimbabwe est toujours fragile. Il est essentiel que la communauté internationale se mobilise pour soutenir les opposants politiques et défendre les droits de l’homme dans ce pays.