Au cœur de l’Université UIPA d’Abidjan, une vive tension s’est installée ce jeudi 28 septembre 2023, marquant un affrontement inattendu entre les forces de l’ordre et les étudiants. La situation prend une tournure dramatique pour les étudiants du tronc de médecine, de pharmacie et d’autres filières, qui se trouvent contraints de composer dans un environnement saturé de gaz lacrymogènes.
Les associations d’étudiants se mobilisent vigoureusement pour protester contre la suppression du tronc commun, une réforme prônée par le ministère de l’Enseignement supérieur. Cet affrontement direct avec les autorités a pour principal objectif d’empêcher ces compositions, dont les conditions sont devenues manifestement défavorables pour un rendement académique optimal.
La scène se déroule sur le terrain, où les étudiants, porteurs de leurs aspirations et de leur détermination à préserver l’intégrité de leur système éducatif, se battent courageusement pour faire entendre leur voix. Cette confrontation entre les forces de l’ordre et les étudiants reflète l’ampleur de la crise qui sévit au sein de l’université et l’urgence d’une résolution pacifique.
Pour rappel, en août 2023, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique faisait part de sa décision d’une suppression du tronc commun dans les établissements universitaires dédiés aux sciences de la santé, provoquant des réactions mitigées parmi divers intervenants. En réaction à ces préoccupations, le ministère responsable a maintenant exposé les motifs qui ont motivé ce changement en dévoilant :
« La première raison, c’est de ramener la formation en 1ère année dans les UFR des sciences de la santé. Désormais, cette formation aura lieu dans les quatre UFR des sciences de la santé, à savoir, médecine, pharmacie, odonto-stomatologie de l’Université Félix Houphouët Boigny et l’UFR sciences médicales de l’Université Alassane Ouattara. La deuxième raison, c’est de corriger un certain nombre de dysfonctionnements dans notre système de formation en sciences de la santé. Ainsi, on résout le problème des heures complémentaires parce qu’actuellement les cours qui se font à l’École préparatoire aux sciences de la santé (EPSS) sont comptabilisés comme des heures complémentaires. Cela avec le fait que ça grève le budget de l’université Nangui Abrogoua », a expliqué le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.