« Les autorités ignoraient son statut de réfugié » : la Côte d’Ivoire justifie l’arrestation du journaliste béninois

« Les autorités ignoraient son statut de réfugié » : la Côte d’Ivoire justifie l’arrestation du journaliste béninois

Le gouvernement ivoirien s’est enfin exprimé, par la voix de son porte-parole Amadou Coulibaly, sur l’arrestation à Abidjan du journaliste béninois Hugues Comlan Sossoukpè, suivie de son extradition vers Cotonou.

Après deux semaines de silence, les autorités ivoiriennes ont apporté leur version des faits dans cette affaire qualifiée de « kidnapping » par plusieurs organisations de défense des droits humains. Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a affirmé que la Côte d’Ivoire n’avait pas connaissance du mandat d’arrêt visant Hugues Sossoukpè au moment où celui-ci avait été invité à Abidjan, début juillet, par le ministère de la Digitalisation. Il a également précisé que le statut de réfugié politique du journaliste n’était pas connu des autorités ivoiriennes. « Les autorités ignoraient son statut de réfugié politique », a-t-il insisté.

Si le gouvernement reconnaît avoir procédé à son arrestation et à son extradition vers le Bénin, il réfute toute accusation de procédure illégale. « Aucune action illégale n’a été menée. Nous avons simplement exécuté un mandat dans le cadre de la coopération judiciaire entre nos deux pays », a déclaré le ministre. Une déclaration qui, toutefois, laisse subsister de nombreuses zones d’ombre dans cette affaire fortement médiatisée.

De son côté, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a confirmé que l’interpellation du journaliste entrait dans un cadre légal. Il a précisé que les forces de l’ordre béninoises étaient intervenues conformément à la coopération judiciaire bilatérale, rappelant que le média dirigé par Hugues Sossoukpè est interdit au Bénin.

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