Diégonéfla : Un imam pris en flagrant délit de possession de quatre tonnes de faux sucre

Diégonéfla : Un imam pris en flagrant délit de possession de quatre tonnes de faux sucre

Le jeudi 21 mars 2024 à Gagnoa, le directeur régional du Commerce et de l’Industrie du Gôh, Akahoua Evariste, a rapporté à l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP) une opération de saisie de quatre tonnes de sucre contrefait, menée par ses équipes. Cette saisie a eu lieu au domicile d’un Imam dans le quartier Château à Diégonéfla, situé à 40 km de Gagnoa.

Le directeur régional s’est indigné en découvrant qu’une petite unité de production clandestine, employant des femmes et des enfants de la même famille, était en activité. Cette intervention a eu lieu la veille de cette déclaration.

Dans une maison partiellement construite, nichée dans un endroit isolé près des marécages, les inspecteurs ont trouvé des blocs de petite taille. Ces blocs étaient transformés en cristaux par les enfants de l’Imam, puis tamisés par ses deux épouses pour obtenir une poudre.

Deux types de poudre ont été identifiés, l’un ressemblant à du lait et l’autre plus granuleux. Ces poudres étaient mélangées à un colorant attractif pour les mouches et au goût sucré. Le produit fini, de couleur rougeâtre, était présenté sous forme de cristaux et de poudre plus fine, stocké dans des sacs improvisés de quelques kilogrammes chacun, posés au sol dans des conditions d’hygiène précaires.

Ce “faux sucre” était ensuite vendu sur le marché à 700 FCFA le kilogramme. L’opération a été rendue possible grâce à un appel du procureur d’Oumé, informant les autorités que la police de Diégonéfla avait saisi un produit suspecté d’être du sucre de contrebande.

Akahoua Evariste a affirmé que l’enquête est en cours pour déterminer l’origine des blocs. Des convocations ont été envoyées aux personnes impliquées, y compris à l’Imam en fuite.

Le directeur régional a souligné l’importance de cette action, particulièrement pendant le carême musulman, où la demande en sucre est élevée. Il a également mis en garde contre les dangers pour la santé publique et l’économie sucrière associés à la contrebande de sucre, encourageant la population à se procurer du sucre dans des commerces légitimes plutôt que dans des lieux de production clandestins.

Les personnes impliquées risquent des amendes allant de 100 000 FCFA à 100 millions FCFA, ainsi qu’une peine d’emprisonnement d’au moins six mois.

Quitter la version mobile