Le dimanche 15 septembre 2024, des échauffourées ont éclaté entre jeunes dans le village de Laoudi-bâ, une localité située à 31 km de Bondoukou, apprend-on de l’Agence Ivoirienne de Presse.
Des affrontements ont éclaté dans le village de Laoudi-Bâ, situé à 31 km de Bondoukou, en raison de la présence de Dagbolo Lango 2, le chef central des Koulango de la région, qui était là pour assister aux funérailles du père d’un habitant local. Ces jeunes, mécontents de la présence de Dagbolo Lango 2 lors des obsèques dans leur village, ont exprimé leur colère en lançant des pierres, ce qui a entraîné des blessures légères chez certaines personnes et des dommages matériels, le dimanche 15 septembre 2024. Un détachement des forces de sécurité, venu de Bondoukou, a procédé à des arrestations dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre, afin de rétablir le calme, conformément aux directives du préfet Kouadio Gbongbo André.
La médiation orchestrée par le préfet Gbongbo André, en collaboration avec le sénateur Kossonou Ignace, le chef de la province Pinango, Nanan Adou Bibi 2, et la sous-préfète de Laoudi-bâ, Mme Ouédji Daniel Cissé, a permis d’organiser une rencontre entre le chef Sayé 1er et les notables du village, afin de mettre fin à la manifestation violente. En effet, une crise de chefferie est actuellement en cours, opposant les partisans de Dagbolo Lango 2 à ceux de Sayé 1er, dont le siège se situe dans cette localité. Selon des habitants, ce prétendu bicéphalisme serait la cause de cette crise.
Selon notre confrère, Sayé 1er a été dépossédé de son trône le 30 juillet 2022 à Dinaoudi, une localité située à environ cent kilomètres de Bondoukou. Ce même jour, Dagbolo Lango 2, le nouveau chef central des Koulango de la région, a été présenté publiquement à ses sujets. Cette cérémonie s’est déroulé en présence de Ningué Gbiliman, roi des Koulango dont le siège est à Bouna, de Nanan Adingra Kouassi Adjemane, roi des Abrons, ainsi que de 147 chefs traditionnels venus des quatre coins de la région, et du ministre d’État, Kobenan Adjoumani. Sayé 1er conteste toujours cette cérémonie d’investiture, remettant en question sa légitimité.