Le lundi 18 Décembre 2023, Bingerville a eu l’air d’une ville fantôme. La première capitale de Côte d’Ivoire, ressemblait par l’atmosphère qui y régnait à une circonscription où avait été décrété un état d’urgence ou un couvre-feu, tellement la ville était calme et déserte.
Point de bruits de véhicules de transport en commun. Seuls les motos taxis communaux ou tricycles et quelques taxis compteurs circulaient. Et pour cause, la Police Nationale et Municipale faisaient pieds de grue pour épingler les taxis transporteurs qui n’ont pas la Patente Annuelle à jour.
Depuis le Carrefour St Cyrille, jusqu’au feu tricolore de l’artère principale , point de taxis communaux. Les habitants de la ville, dont la plupart travaille à Abidjan avait du mal à trouver un moyen de transport pour se rendre à ladite voie principale pour avoir un véhicule “Gbakas” ou Bus pour se rendre à Abidjan. La Patente de véhicule qui coûte 130.000fcfa a contraint les taxis communaux a ne pas travailler jusqu’à l’après midi de la journée. Les taxis communaux étaient stationnés par endroits dans la ville de Bingerville.
La question cruciale que nous nous posons encore est la suivante : Si la police Natonale et Municipale continuent le contrôle de la Patente, les taxis communaux ne travailleront pas durant toute cette période ?
Comment les transporteurs de toute une ville peuvent tous ou presque pas être à jour vis à vis de la loi? Cela entraîne d’autres questions auxquelles nous n’aurons certainement pas de réponse ! Ce mardi 19 , le trafic routier a repris timidement, mais que se passera-t-il si les forces de l’ordre sortent à nouveau pour le contrôle de la Patente ? Cette situation entraîne une autre question : En cas d’accident, comment ces transporteurs non en règle déjà vis à vis de la loi pourront être protégés par celle-ci et même dédommager une victime ?
Alain Martial