Un affrontement lié à une affaire de terrain à Guingouiné, dans la région de Man, a entraîné la mort d’un jeune homme autochtone lors des violences entre les communautés Yacouba et Lobi burkinabé, apprend-on de l’Agence Ivoirienne de Presse.
Un résident du village de Guingouiné, situé dans la sous-préfecture de Bogouiné dans le département de Man, nommé Kpan Joslin, a été découvert sans vie non loin de son campement, lundi 23 septembre 2024, dans des conditions tragiques. Il ressort des faits que, la cession d’une parcelle de terre a provoqué de violents affr0ntements entre une famille Yacouba locale et des Lobi burkinabés immigrés. En effet, les Yacouba, considérés comme les habitants d’origine de la région, se sont violemment opposés aux Lobi, perçus comme des étrangers, suite à un différend concernant la propriété d’un terrain. Cette affaire a provoqué un affrontement s@nglant dans le village.
Un jeune autochtone nommé Gueu Jocelyn, a été taill@dé à m0rt à la m@chette lors du heurt. Selon Oulaï Gueu Alfred, représentant de la jeunesse du village, la victime, âgée d’une quarantaine d’années, s’était rendue dans son champ pour pêcher quelques poissons dans une retenue d’eau afin de se nourrir. De retour à son campement, il s’était préparé à cuisiner son repas quand il a été la cible de cette violence qui lui a été fatale, perpétrée par des individus dont on ignore l’identité. Le défunt a subi de multiples coups de m@chette à la tête et au dos avant d’être ég0rgé. Son corps a été retrouvé par ses frères, à environ 17 mètres de l’entrée de son campement, alors qu’ils se dirigeaient vers lui pour les travaux champêtres.
<<< Quand j’ai reçu l’information, sur place, j’ai joint madame le sous- préfet de Bogouiné et le commandant de brigade de Logoualé. Et c’est comme ça la gendarmerie est venue et tous, nous nous sommes déportés sur les lieux en compagnie de l’infirmier du village voisin de Gloleu », a fait savoir M. Oulaï à notre confrère. Après le constat, le corps de Kpan Joslin a été ramené au village en soirée. Il a ensuite été inhumé dans la nuit de lundi à mardi, laissant derrière lui une veuve et deux orphelins. La disparition tragique du jeune Yacouba a suscité une vive colère parmi les membres de sa communauté. En réaction, ils se sont mobilisés pour affronter les allogènes, exacerbant ainsi les tensions entre les différentes communautés. Les autorités locales ont rapidement pris des mesures pour tenter de rétablir l’ordre dans le village.
Un détachement de la gendarmerie s’est dépêché dans le village pour maintenir le calme et éviter tout débordement. Les soupçons se sont tournés vers des voisins d’origine étrangère avec qui le défunt avait des conflits liés à des questions de propriété. Huit individus ont été arrêtés et placés en garde à vue à la gendarmerie de Logoualé, tandis que deux autres personnes, également suspectées, sont attendues pour répondre à leurs convocations.