Bien qu’il soit radié de la liste électorale depuis 2020, l’ancien président Laurent Gbagbo a déposé, ce lundi 25 août à 15 heures, son dossier de candidature auprès de la Commission électorale indépendante (CEI).
Écarté pour cause de condamnation dans l’affaire dite du « braquage » de plusieurs établissements financiers, l’ex-chef d’État a perdu ses droits civils et politiques, le rendant inéligible à toute élection. Depuis cinq ans, son nom ne figure donc plus sur les listes électorales. Mais loin d’abandonner la bataille, le leader du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) choisit de défier la loi par un geste destiné à « provoquer l’incident ».
Lors de la convention du parti, ses militants l’avaient déjà désigné, sans surprise, comme leur candidat à la présidentielle. Cet investiture symbolique a ouvert la voie au dépôt de ce lundi : un dossier dont chacun sait qu’il ne pourra aboutir juridiquement, mais qui illustre la détermination de Laurent Gbagbo à afficher sa résistance face au pouvoir en place.
Plus qu’une simple formalité, cette démarche s’apparente à une stratégie assumée de confrontation. En maintenant sa candidature malgré son inéligibilité, l’ancien président contraint la CEI et les institutions à se positionner.
Ce bras de fer, prévu de longue date par ses partisans, s’inscrit dans une logique de défiance vis-à-vis du cadre légal et constitutionnel. Reste désormais à savoir quelle sera la réaction de la CEI et, surtout, quel impact ce coup d’éclat pourrait avoir sur le climat politique à l’approche de la présidentielle.