Initialement prévue pour le 2 août 2025, la marche du Front commun formé par le PPA-CI de Laurent Gbagbo et le PDCI-RDA de Tidjane Thiam a été reportée au 9 août, suite à une interdiction émise par le préfet d’Abidjan.
Damana Pickass, coordonnateur général du comité opérationnel du Front commun, a insisté qu’il s’agissait d’un report et non d’une annulation, soulignant la volonté de la coalition de maintenir la mobilisation contre le pouvoir en place.
Ce rassemblement visait à dénoncer le processus électoral en cours, jugé non inclusif par les partis d’opposition. Le contexte est particulièrement tendu depuis l’annonce, le 29 juillet, de la candidature d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle d’octobre 2025. La coalition entend faire entendre ses revendications, notamment l’organisation d’une élection véritablement inclusive, la réintégration de certains leaders sur la liste électorale et une réforme en profondeur de la Commission électorale indépendante.
Malgré les obstacles administratifs, le Front commun affirme sa détermination à poursuivre la mobilisation. Le report de la marche donne à la coalition une nouvelle occasion de s’organiser, tout en respectant formellement les décisions des autorités. La date du 9 août, située dans la période de pré-campagne, apparaît comme stratégique pour maintenir la pression sur le régime.
Pour le PPA-CI et le PDCI-RDA, cette manifestation représente un test de force face au pouvoir RHDP. Elle vise à démontrer la capacité de l’opposition à mobiliser et à défendre ses droits dans un contexte électoral contesté, à quelques mois d’un scrutin présidentiel crucial.