L’ancien soroïste Marc Ouattara a rejoint le parti au pouvoir ce 15 mai. Son départ accentue l’isolement politique de Guillaume Soro, condamné et en exil.
Marc Ouattara, président de l’Union des Soroïstes (UDS), a officiellement adhéré au Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) ce jeudi 15 mai 2025. Un mois après le ralliement de Téfhour Koné, cette défection fragilise un peu plus l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro.
Le fondateur de l’UDS, l’un des premiers mouvements de soutien à Soro, a justifié son revirement par « l’œuvre bâtie par le président Alassane Ouattara ». Il a également critiqué son ex-mentor, déclarant : « Nous ne pouvons pas appeler frère celui qui foule au pied nos sacrifices ».
L’adhésion de Marc Ouattara intervient à neuf mois de l’élection présidentielle ivoirienne. Cérémonialisée au siège du RHDP, elle s’inscrit dans une série de ralliements d’anciens proches de Guillaume Soro. L’ex-député a salué les réalisations du pouvoir : « Il a donné à la Côte d’Ivoire plus d’écoles, d’enseignants, d’universités ».
Ce revirement s’accompagne d’une rupture symbolique. Ouattara a rejeté toute « loyauté envers des gens qui anéantissent l’espérance », visant clairement Soro. Une rhétorique qui renforce la narration d’un RHDP rassembleur face à un opposant marginalisé.
Condamné par contumace et radié des listes électorales, Guillaume Soro subit un nouvel échec avec ce départ. L’UDS, mouvement historique de son écosystème politique, perd ainsi son leader au profit du camp présidentiel.
Ce ralliement souligne la difficulté de Soro à maintenir son réseau depuis son exil en 2021. Après les condamnations pour « atteinte à la sûreté de l’État » et la dissolution de ses partis, ses soutiens se dispersent progressivement, affaiblissant ses ambitions politiques.