Lors de la conférence de presse de ce mardi 18 mars 2025 relative sur la liste électorale provisoire, le PPA-CI a réaffirmé son exigence d’intégrer Laurent Gbagbo et de valider sa candidature pour la présidentielle d’octobre.
La publication de la liste électorale provisoire pour la présidentielle de 2025, le lundi 17 mars 2025, suscite de vives réactions en Côte d’Ivoire. Le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) affirme que l’exclusion de Laurent Gbagbo de cette liste constitue une entrave à la démocratie.
Cette situation a conduit à un bras de fer entre le PPA-CI et la Commission Électorale Indépendante (CEI). Tandis que le parti de l’ex-président insiste sur son éligibilité, la CEI justifie sa décision par des raisons administratives et juridiques.
Le PPA-CI maintient que Laurent Gbagbo doit être candidat à la présidentielle de 2025. Selon le parti, toutes les instances judiciaires internationales ont déjà tranché en faveur de son rétablissement dans ses droits civiques, y compris la Cour africaine des droits de l’homme. Toutefois, l’État ivoirien n’a pas encore appliqué cette décision.
Le PPA-CI dénonce également l’absence de son représentant au bureau central de la CEI, ce qui, selon lui, prive le parti de toute possibilité d’influence dans les décisions électorales. En outre, la formation politique s’interroge sur les propos du président de la CEI, qui aurait affirmé avoir le pouvoir de radier les électeurs à sa discrétion.
Face à cette situation, le PPA-CI entend poursuivre ses démarches judiciaires et politiques pour réintégrer Laurent Gbagbo sur la liste électorale. Selon le parti, les recours déposés devant la justice ivoirienne restent sans réponse, ce qui alimente les tensions.
Le dialogue politique initié avec le gouvernement, sous la présidence de l’ancien Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, s’est interrompu. Le PPA-CI allègue que le président Alassane Ouattara a mis un terme aux discussions en rédigeant un code électoral sans concertation avec l’opposition.
Pour garantir la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire, le PPA-CI appelle la CEDEAO et l’Union Africaine à intervenir. Selon le parti, un dialogue entre ces instances et le gouvernement ivoirien pourrait permettre un dénouement favorable.
Le débat sur la liste électorale de 2025 illustre les tensions persistantes entre le PPA-CI et les autorités électorales. Tandis que le parti de Laurent Gbagbo continue de contester son exclusion, la CEI maintient sa position. À quelques mois du scrutin, l’issue de ce bras de fer politique reste incertaine, mais elle pourrait avoir des répercussions majeures sur la stabilité du pays.