Laurent Gbagbo revient sur la casse de la BCEAO : “On m’accuse, mais c’était pour payer les salaires !”

PPA-CI: Laurent Gbagbo vire des figures emblématiques de son parti

Dans une période de turbulences politiques et économiques, le président Laurent Gbagbo relate dans l’émission “Moment de Vérité” du journaliste Alain Foka un moment critique où des acteurs étrangers ont cherché à déstabiliser son gouvernement et sa gestion du pays. L’objectif : provoquer une insurrection populaire en asphyxiant l’économie par une coupure brutale des circuits financiers.

« On a voulu faire en sorte que, à l’intérieur du pays, la population se révolte contre moi », a-t-il expliqué. Pour y parvenir, les banques locales, sous influence extérieure, ont brusquement fermé leurs portes, empêchant ainsi le paiement des salaires à la fin du mois. Cela aurait pu entraîner une situation chaotique, exacerber le mécontentement populaire et porter un coup fatal à l’administration en place.

Face à cette situation, le président apprend lors d’un conseil des ministres que la majorité des dirigeants des banques ont quitté le pays, bloquant ainsi les fonds nécessaires au paiement des salaires des fonctionnaires. À ce moment crucial, il prend une décision audacieuse et inattendue : la nationalisation immédiate des banques concernées. « J’ai décidé, en arrivant au Conseil des ministres, de nationaliser ces banques et d’affecter des Ivoiriens compétents pour procéder au paiement des salaires », a-t-il affirmé.

Cette opération de « sauvetage » des salaires est perçue par ses détracteurs comme un « braquage », une accusation à laquelle il répond fermement : « On m’accuse de braquage, mais c’était pour payer les salaires ! ». Avec cette intervention, le président a réussi à assurer le paiement des salaires de la population, déjouant ainsi une tentative de déstabilisation orchestrée à travers le système bancaire.

Le président conclut son témoignage en évoquant la stratégie de ses opposants qui, voyant l’échec de leur plan, ont décidé d’opter pour une autre voie : « Quand ils ont vu que le braquage ne prenait pas avec moi, c’est là qu’on a décidé de me vitrifier », laissant entendre que de nouveaux moyens ont été mis en œuvre pour tenter de l’affaiblir.

Cette période de tension met en lumière les défis auxquels sont confrontés certains dirigeants africains, qui doivent non seulement faire face à des crises internes, mais aussi à des influences extérieures cherchant à bouleverser l’ordre établi.

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