De Yopougon à la DST : le parcours carcéral de Pascale Zaholy sous le feu des critiques

De Yopougon à la DST : le parcours carcéral de Pascale Zaholy sous le feu des critiques

Pascale Zaholy, députée suppléante de Yopougon, a été arrêtée et placée en détention dans le cadre d’une affaire visant son mari, militant du PPA-CI, ont dénoncé mercredi ses avocats.

Selon eux, l’élue n’est poursuivie pour aucun acte personnel, mais uniquement en raison de son lien avec l’un des mis en cause.

Dans un communiqué publié le 11 août, le procureur de la République d’Abidjan a annoncé l’interpellation de huit personnes, dont Mme Zaholy, à la suite des violences survenues dans la nuit du 1er au 2 août à Yopougon. Les mis en cause sont poursuivis pour actes terroristes, complot contre l’autorité de l’État, participation à un mouvement insurrectionnel, dégradations et incendies volontaires.

Lors d’une conférence de presse le 13 août à la Maison de la Presse, la défense a affirmé que Mme Zaholy avait été conduite à la DST et détenue dans des conditions indignes : cellule séparée mais insalubre, matelas souillé, absence de serviettes hygiéniques malgré ses demandes, l’ayant contrainte à déchirer le matelas pour en improviser. Des traitements jugés « dégradants » et portant atteinte à sa dignité.

« Même suppléante, Mme Zaholy est une élue de la Nation. La poursuivre non pour ses actes, mais pour ses liens familiaux, est juridiquement inacceptable », a dénoncé Me Tapi, rappelant qu’un cas similaire s’est déjà produit par le passé, révélant, selon lui, un mode opératoire inquiétant et un manque de respect des droits individuels.

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