Crise à l’UEMOA : Ouattara et Macron unis contre une présidence dirigée par une junte

Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara et Emmanuel Macron renforcent les liens

En marge d’un déjeuner à Paris, le président ivoirien Alassane Ouattara a échangé avec son homologue français Emmanuel Macron sur les tensions qui secouent actuellement l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

À cette occasion, Ouattara a réaffirmé son opposition ferme à ce que la présidence du Conseil des ministres de l’Union revienne à un pays dirigé par une junte militaire, en l’occurrence le Burkina Faso, censé assurer la présidence tournante.

Le chef de l’État ivoirien, dont le pays assure actuellement cette présidence, juge inacceptable qu’un régime de transition n’engageant aucun processus clair de retour à l’ordre constitutionnel prenne la tête d’une telle instance. Selon Jeune Afrique, Emmanuel Macron a exprimé son soutien à cette position, partagée par d’autres membres de l’UEMOA.

En réaction, les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Mali, le Burkina Faso et le Niger – ont boycotté la deuxième session ordinaire du Conseil des ministres de l’UEMOA, tenue récemment à Lomé. Ils dénoncent une manœuvre visant à écarter le Burkina Faso de la présidence de l’institution, qu’il devrait normalement assurer selon le principe de rotation.

Déjà sortis de la CEDEAO, ces trois États renforcent leur alliance au sein de l’AES et poursuivent leur rupture progressive avec les institutions régionales et les partenaires occidentaux, en particulier la France, qu’ils accusent d’ingérence via les organisations sous-régionales.

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