Kandia Camara annonce un partenariat pour faciliter les soins à l’étranger et les voyages des élus, déclenchant une vive polémique sur les inégalités d’accès aux soins.
La présidente du Sénat ivoirien, Kandia Camara, a provoqué une vague de critiques en dévoilant un contrat offrant des avantages en santé et voyages aux parlementaires. Ce partenariat avec l’Hôpital américain de Paris et la compagnie Corsair garantit des tarifs préférentiels pour les élus et leurs familles, alors que le système de santé local reste fragile.
L’annonce, perçue comme un mépris envers les citoyens, a enflammé les réseaux sociaux. Les Ivoiriens dénoncent un « deux poids, deux mesures » dans un pays où les hôpitaux manquent souvent de moyens pour traiter des maladies courantes.
Le partenariat concerne cinq institutions, dont le Sénat et l’Assemblée nationale. Il inclut des réductions sur les billets d’avion et l’accès à des soins haut de gamme à Paris. Kandia Camara a défendu l’initiative comme un « progrès pour les représentants de la nation », sans mentionner les défis sanitaires locaux.
Jean Bonin, figure critique, résume l’indignation générale : « Ce partenariat est une gifle au peuple. Comment justifier ces privilèges quand des Ivoiriens meurent faute de médicaments ? ». Les internautes relèvent que des maternités manquent de lits, obligeant des femmes à accoucher dans des conditions précaires.
Alors que la polémique grandit, le gouvernement n’a pas réagi. Lancine Gbon Coulibaly, éditorialiste, fustige : « Les élus soignent à l’étranger pendant que le peuple crève. Où est la justice ? ». Les critiques soulignent le timing sensible, à l’approche d’une élection où les inégalités pourraient devenir un enjeu majeur.
Certains observateurs s’interrogent sur un possible recul des autorités face à la mobilisation citoyenne. Mais pour l’heure, aucun ajustement n’a été annoncé, laissant planer le doute sur la priorité accordée aux besoins de la population.