Candidat déclaré à la présidentielle de 2025, Assalé Tiémoko a vivement réagi à la diffusion sur la RTI, le 3 août, des aveux de Josué Kouamé, suspecté d’implication dans les violences survenues récemment à Yopougon.
Dans un communiqué publié ce lundi, le président de l’Alliance pour la Démocratie en Côte d’Ivoire (ADCI) dénonce une « pratique digne d’un État policier », qu’il juge contraire aux principes fondamentaux de la justice. Il estime que cette diffusion viole la présomption d’innocence, pourtant consacrée par la Constitution ivoirienne.
« Diffuser à la télévision les aveux d’une personne qui n’a pas encore été jugée ni condamnée relève d’une dérive grave. C’est une pratique de parti unique, totalement incompatible avec l’État de droit », déclare-t-il.
Cette prise de position s’inscrit dans un débat plus large sur le respect des libertés publiques en période préélectorale. Assalé Tiémoko alerte sur les dangers d’une justice médiatisée et instrumentalisée à des fins politiques, qu’il qualifie de « justice spectacle ».
Dans sa déclaration, l’ancien député de Tiassalé établit un parallèle avec les régimes autoritaires du passé, pointant du doigt une dérive inquiétante du système judiciaire et médiatique à quelques mois d’un scrutin présidentiel décisif.
« La justice ne doit pas se rendre sur les plateaux télévisés, mais dans les tribunaux, selon les règles du droit », insiste-t-il, appelant à un retour à des procédures respectueuses des droits fondamentaux.
Assalé Tiémoko conclut son intervention par un appel à bâtir « un véritable État de droit » et à restaurer la confiance entre les citoyens et les institutions, condition selon lui indispensable à la stabilité du pays.