Une attaque jihadiste menée par le groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) a fait 17 morts dans le village de Kayayya, dans l’État de Yobe au Nigeria. L’attaque, qui a été menée en représailles au refus des villageois de payer une taxe sur le bétail exigée par les jihadistes, est la dernière d’une série de violences qui sévissent dans le nord-est du pays.
Selon des sources locales, de nombreux combattants de l’ISWAP ont pris d’assaut le village isolé à 150 km de Damaturu, la capitale de l’État. Ils ont ouvert le feu sur les habitants, tuant 17 personnes et en blessant cinq autres.
L’attaque est un nouveau rappel de la violence qui sévit dans le nord-est du Nigeria, qui est en proie à une insurrection jihadiste depuis 2009. Les jihadistes ont imposé leur contrôle sur de vastes zones du nord-est du pays, où ils ont commis des atrocités contre les civils, notamment des massacres, des enlèvements et des viols.
L’attaque de Kayayya est particulièrement choquante car elle a été menée dans une zone qui était jusqu’à présent relativement épargnée par la violence jihadiste. Le village est situé dans l’État de Yobe, qui est le voisin immédiat de l’État de Borno, le bastion des jihadistes.
L’attaque a suscité de vives condamnations au Nigeria et à l’étranger. Le gouvernement nigérian a condamné l’attaque et a promis de traduire les auteurs en justice. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a également condamné l’attaque et a appelé à un “cessez-le-feu immédiat”.
L’attaque de Kayayya est un nouveau coup dur pour le Nigeria, qui est confronté à une crise sécuritaire sans précédent. Elle montre que les jihadistes sont toujours capables de mener des attaques meurtrières, même dans des zones qui étaient jusqu’à présent relativement épargnées.
Les autorités nigérianes doivent prendre des mesures urgentes pour améliorer la sécurité dans le nord-est du pays. La communauté internationale doit également apporter son soutien au Nigeria dans sa lutte contre l’insurrection jihadiste.
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