Imprimerie nationale : Assalé Tiémoko désavoué

Imprimerie nationale : Assalé Tiémoko désavoué

L’Imprimerie Nationale de Côte d’Ivoire (INCI) a réagi sur la prétendue manipulation de la liste électorale de la commune de Tiassalé, évoquée récemment par l’ancien maire et candidat à sa propre succession, Antoine Assalé Tiémoko. Dans un courrier réponse, la structure dirigée par le Directeur Général Kouassi Boy Emile, a désavoué le député de Tiassalé.

Dans un courrier en date du 02 novembre 2023, Antoine Assalé Tiémoko fait état de certaines « rumeurs » mettant en cause des agents de l’INCI dans la manipulation supposée du « fichier électoral souche de Tiassalé » à des fins frauduleuses.

Des accusations d’une extrême gravité, qui n’ont pas laissée indifférente la direction générale de l’imprimerie nationale. Selon le Directeur Général Kouassi Boy Emile, l’Imprimerie Nationale de Côte d’Ivoire, conformément à l’article 23 du code électoral, est chargée de l’impression des documents électoraux sous l’autorité de la Commission chargée des élections.

Elle a un rôle purement technique, consistant à imprimer les documents sur instruction et sous le contrôle de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Les documents qu’elle imprime, sont conçus par la CEI.

« L’INCI ne saurait donc détenir le « fichier électoral souche » auquel vous faites référence. D’ailleurs, je porte à votre connaissance que la liste électorale est établie par la CEI et uniquement par elle seule au niveau de son site central de traitement des données. Il s’agit de données sécurisées qui ne peuvent faire l’objet d’une manipulation ou d’une modification extérieure.

Je vous informe également que l’impression de tout document dans une imprimerie obéit à un processus complexe. Il ne s’agit pas d’une impression avec des imprimantes de bureau ou des photocopieuses. Tout comme l’impression d’un journal ou d’un livre, elle obéit à la chaîne graphique de production, marquée par des étapes de contrôle et de validation. Un groupe d’agents ne saurait manipuler, falsifier, produire et livrer des documents officiels », fait savoir l’imprimerie nationale.

Des rumeurs tendancieuses

Au sujet des allégations selon lesquelles, le procédé de manipulation du fichier électoral aurait déjà été utilisé en Côte d’Ivoire à une époque, le Directeur Général Kouassi Boy Emile déclare que ces affirmations n’engagent aucunement sa structure. Mieux, confie Kouassi Boy Emile, affirmer que l’INCI, « sur délivrance d’un bon par la présidence de la CEI, vous a déjà délivré le fichier électoral physique avec des photos et cases d’émargement qui vous a servi au vote du 2 septembre », vise à semer la confusion dans l’esprit des populations. Dans la mesure où ce document n’a jamais servi pour le scrutin municipal du 2 septembre 2023.

« Il s’agit simplement d’un duplicata de la liste d’émargement qui est mise à la disposition de tout candidat qui en fait la demande à la CEI. L’INCI n’assure l’impression desdits documents que sur présentation d’un bon à tirer, délivré par le Président de la CEI », insiste-t-il.

Alléguant que les listes d’émargement qui serviront pour les reprises des scrutins, le 2 décembre 2023 pourraient être identiques à celles qui ont servi pour les scrutins du 2 septembre 2023, le Directeur général de l’imprimerie nationale a tenu à souligner que le personnel de l’INCI est composé de Fonctionnaires et d’Agents qui servent l’État avec loyauté, dignité, intégrité et dévouement. « Les informations que vous rapportez, quoique présentées comme des rumeurs, sont tendancieuses et créent un doute sur l’intégrité et la loyauté de ces travailleurs dévoués à leurs tâches au service de l’État», a-t-il dénoncé.

Une réponse ferme

La réponse de l’Imprimerie Nationale de Côte d’Ivoire est une réponse ferme aux accusations d’Antoine Assalé Tiémoko. Elle réaffirme que la liste électorale est établie par la CEI et qu’elle est imprimée par l’INCI sous le contrôle de la CEI.

Cette réponse est importante, car elle vise à dissiper les doutes sur l’intégrité du processus électoral. Elle est également importante pour Antoine Assalé Tiémoko, qui voit sa crédibilité mise à mal par ses propres accusations.

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