Un article publié par Koaci ce vendredi 15 mars 2024 relate une opération vigoureuse menée par les forces de gendarmerie de Lakota dans le village de Djatolilié.
L’irruption soudaine des forces de gendarmerie de Lakota a perturbé la tranquillité des résidents du village de Djatolilié, niché dans le département de Lakota. Ce qui aurait dû être une journée paisible a été marquée par des incidents regrettables, notamment le vandalisme des panneaux du village aux points d’entrée et de sortie, ainsi que des tirs de sommation qui ont semé la terreur parmi les habitants tout au long de la journée.
Cette descente musclée des gendarmes a suscité l’indignation et la colère tant parmi les habitants que parmi les autorités locales du village. Selon les rapports, le village de Djatolilié possède tous les documents administratifs et judiciaires nécessaires, y compris un décret présidentiel datant de 2010, confirmant son statut de village autonome.
Lors d’une conférence de presse à Abidjan-Yopougon, le secrétaire général de la Mutuelle de développement de Djatolilié (Mudd), Michel Gnagbo Djiriga, a vivement critiqué les agissements des autorités locales et militaires. Accompagné des membres de son bureau, il a dénoncé le commandant de la brigade de Lakota, le préfet de Lakota et le commandant de la brigade régionale de Divo pour leur conduite répréhensible. Il a déclaré avec force : « Il est inadmissible qu’au sein d’un État de droit, des représentants de l’autorité agissent de manière aussi arbitraire ».
Michel Gnagbo Djiriga a également affirmé que l’incursion de la gendarmerie dans leur village est illégale sous tous ses aspects, attribuant l’ordre de cette action au préfet local, Lacina Binaté. Ce dernier refuse de reconnaître Djatolilié comme un village indépendant, le considérant plutôt comme une extension du village voisin de Gnakouboué.
Le secrétaire général de la mutuelle a lancé un appel pressant aux autorités ivoiriennes, demandant au président de la République, au ministre de la Sécurité et de l’Intérieur ainsi qu’au Conseil d’État d’intervenir dans cette affaire. Il a ajouté : « Nous en appelons au Premier ministre pour qu’il agisse ». Malgré son indignation, Michel Gnagbo Djiriga a encouragé les jeunes du village à maintenir leur calme et à utiliser les voies légales pour résoudre cette situation qu’ils estiment injuste.
Notre source indique que lors d’un entretien téléphonique, le commandant de brigade de la gendarmerie de Lakota a refusé de commenter les événements, affirmant qu’il était tenu au devoir de réserve et renvoyant la question à sa hiérarchie. Cependant, les tensions sous-jacentes dans la région sont exacerbées par la confrontation entre les autorités et les habitants de Djatolilié, suscitant des inquiétudes quant à la résolution pacifique de ce différend.
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